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  • Revue n° 572 Février 1996
  • Armée de terre - Le système combattant

Armée de terre - Le système combattant

Paul Maraval, « Armée de terre - Le système combattant  » Revue n° 572 Février 1996 - p. 173-175

Notre XXe siècle finissant se caractérise par deux phénomènes concomitants : le premier, hérité des soubresauts de l’histoire, est la rupture politico-stratégique consécutive à l’effondrement du Pacte de Varsovie, qui ouvre désormais à l’armée de terre un champ d’action renouvelé. Le deuxième, qui est la marque du dynamisme des sociétés industrielles, concerne la technologie, et plus exactement la haute technologie avec ses perfectionnements, et surtout la miniaturisation.

Ces deux phénomènes, s’ils sont correctement conjugués, peuvent permettre de donner aux forces terrestres les capacités nécessaires à la maîtrise des engagements dont l’éventail s’est considérablement élargi, sans oublier toutefois que, pour remplir correctement leurs missions, ces forces doivent s’appuyer sur un volume d’hommes de qualité, car la nature même de leurs engagements exigera qu’elles relèvent toujours les mêmes défis : complexité, diversité, imbrication, isolement, durée, permanence, courage et abnégation, pour n’en citer que quelques-uns.

L’homme, cœur du système

Personnage principal de toute action impliquant l’armée de terre, le fantassin n’échappe pas aux nouvelles données. Or notre combattant, une fois débarqué de son véhicule, de son hélicoptère ou de son avion, se doit d’accumuler sur lui divers moyens de combat, d’observation et de protection, organisés sans véritable souci de cohérence, au fil du temps et au gré des besoins ponctuels, des budgets successifs et des avancées technologiques.

Aujourd’hui, il convient de s’efforcer de rendre cette démarche plus cohérente. C’est donc à partir de trois éléments — éventail élargi des missions, miniaturisation des technologies et insuffisance fonctionnelle de l’existant — qu’est né le programme « système combattant ». Cependant, cette prise de conscience ne permet pas à elle seule de définir complètement ce système. Encore faut-il lui fixer des limites. Or la principale d’entre elles, celle qui est la moins quantifiable, la moins « simulable », est justement l’homme — physique, physiologique et psychologique —, qui demeure le cœur du système et le contraint fortement.

Les capacités à optimiser

Dès lors, l’objectif du « système combattant » paraît clairement : il s’agit de valoriser les capacités du combattant à pied, dans les différentes missions qui sont les siennes au sein de son groupe de combat, en le dotant d’un ensemble de moyens modulaires et intégrés dès leur conception.

La modularité doit être comprise comme la possibilité offerte de s’équiper de tout ou partie du système pour répondre à un besoin déterminé selon les conditions d’engagement. Quant aux capacités à valoriser, elles concernent six fonctions essentielles du combat, à savoir : le renseignement, l’agression, la protection, la communication, la mobilité, le soutien.

Le renseignement : parce que le fantassin est à la fois un capteur et un acteur permanent du renseignement de contact, il est essentiel de prendre en compte cette fonction depuis l’acquisition du renseignement jusqu’à sa transmission vers un niveau de décision. Cela nécessitera des moyens individuels de surveillance et d’observation tout temps, si possible déportables pour éviter les prises à partie directes de l’agresseur, et couplés à des moyens de transmission phoniques ou d’images ainsi qu’à des moyens de riposte.

L’agression : l’armement individuel possédera sinon une portée, du moins une précision accrue par des systèmes tout temps d’aide à la visée, à la désignation d’objectifs et à la conduite du tir. Des munitions à effets sélectifs, vulnérants ou neutralisants, sont également envisagées.

La protection : elle recouvrira des formes très différentes. Aujourd’hui essentiellement balistique et NBC, la protection devra aussi mettre à l’abri des rayonnements du champ de bataille (laser, micro-ondes, etc.). Par son impact pondéral et volumique, la protection peut facilement nuire à l’agilité et à l’aisance recherchées du combattant. Aussi, elle constituera vraisemblablement une des difficultés principales à surmonter pour réaliser l’équilibre des différentes fonctions.

La communication : cette fonction, jugée essentielle pour les niveaux supérieurs au simple combattant, doit se traduire par un effort sensible à son profit. Il est ainsi envisagé de doter chaque individu d’un poste radio faible coût permettant une liaison interne au groupe de combat. Outre la rapidité dans la transmission d’ordres ou de comptes rendus, cet équipement permettra de lutter contre les effets psychologiques de l’isolement dans des phases extrêmes de l’action. De plus, la technologie offrira un certain nombre de services, comme la transmission d’images vers l’arrière. Dans ce domaine des communications, devant les nombreuses possibilités offertes par les avancées techniques, il s’agira de choisir lucidement, en évitant l’écueil d’une sophistication (1) allant finalement à l’encontre des objectifs poursuivis.

La mobilité : cette aptitude couvre en fait deux aspects. Le premier concerne la facilité de déplacement. L’organisation du système, la position et la fixation de charges sur l’individu — arme, munitions, sac de transport, protection — devront être plus soigneusement étudiées qu’elles ne le sont aujourd’hui, pour ne pas perturber la capacité à la marche et à la course. Le deuxième aspect concerne l’aptitude à se localiser. La connaissance du positionnement relatif de combattants vis-à-vis de leur chef, voire entre eux, sera de toute évidence facteur d’efficacité dans nombre de situations tactiques, notamment en milieu urbain. La transmission de ces données utilisera les moyens de communication évoqués ci-dessus.

Le soutien : gage de la fiabilité et de l’endurance de l’ensemble du système, le soutien reposera en très grande partie sur la mise au point d’une capacité de stockage d’énergie compatible avec les durées de fonctionnement souhaitées et d’un poids supportable. En outre, il s’agira de disposer d’indicateurs sur l’état technique du système, voire sur l’état physiologique du combattant, consultables directement par l’individu ou par son chef, après transmission de ces données, de façon claire ou non pour le combattant.

* * *

Au-delà de la démarche théorique qui vient d’être exposée, le système combattant est concrètement l’objet aujourd’hui d’une série d’études de faisabilité (tenue intégrée du combattant, vision et conduite de tir déportées, liaison vidéo, ergonomie cognitive, visières balistiques, poste radio miniature...). Un développement exploratoire a été lancé en 1996 pour une durée de trois ans. L’ensemble de ces études convergera vers 2000 sur l’entrée en phase de réalisation du programme.

Simultanément, dans un souci de pragmatisme, et afin de ne jamais s’éloigner du cœur du système, c’est-à-dire l’homme, a été créé un organisme — le laboratoire de l’infanterie — composé d’un groupe de combat, dont la seule mission est de valider les dispositifs mis au point au fur et à mesure de leur état d’avancement. L’objectif ainsi poursuivi, outre la vérification de cohérence et de complémentarité des composants du système, reste de veiller en permanence à ne jamais asservir le combattant à ses équipements. ♦


(1) NDLR. Le mot sophistication est employé là avec son sens réel, c’est-à-dire péjoratif.

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