Marine - Le Service hydrographique et océanographique de la Marine : missions, organisation et moyens
Dès sa création en 1720, le service hydrographique français — comme tous les services hydrographiques officiels qui sont apparus après lui dans d’autres pays — a été conçu comme un instrument de l’exercice de la souveraineté de l’État en mer. La seule initiative d’entrepreneurs individuels, sur laquelle reposaient jusque-là l’établissement et la diffusion des cartes marines, ne pouvait durablement satisfaire les besoins des États. Soucieux de développer leurs marines pour défendre leurs intérêts commerciaux et stratégiques, ceux-ci prirent alors conscience de la nécessité de disposer librement de documents nautiques de qualité, nécessitant des opérations de levés hydrographiques systématiques et onéreuses. L’hydrographie et la cartographie marine sont aujourd’hui toujours nécessaires à la maîtrise économique et militaire des espaces maritimes nationaux, mais elles font aussi partie des obligations internationales des États côtiers, en application d’une part de la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (convention Solas) et d’autre part de la Convention des Nations unies de 1982 sur le droit de la mer (convention Unclos).
Devenu en 1971 service hydrographique et océanographique de la marine (Shom), le service hydrographique français a deux domaines de responsabilité. À sa mission originelle d’hydrographie générale — service public relevant de l’action de l’État en mer et dépendant du ministère de la Défense au profit de tous les usagers de la mer — est venue s’ajouter, avec les progrès des armes, celle de l’océanographie militaire. Cette activité recouvre la satisfaction des besoins spécifiques de la défense dans la connaissance de l’environnement marin.
Il en résulte pour le Shom quatre catégories d’activités :
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