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  • Revue n° 565 Juin 1995
  • La Reine ; le mythe et la réalité

La Reine ; le mythe et la réalité

Michel Klen, « La Reine ; le mythe et la réalité  » Revue n° 565 Juin 1995 - p. 198-199
Auteur(s) de l'ouvrage : Charles Hargrove Éditions Perrin, 1994 ; 332 pages

Surnommé le plus français des journalistes britanniques, Charles Hargrove, ancien correspondant du Times à Paris, a écrit cet ouvrage directement dans la langue de Molière. L’auteur nous livre une analyse détaillée sur la vie d’Elisabeth II, non seulement sur la reine d’Angleterre qui a connu des centaines de chefs d’État et visité pratiquement tous les pays de la planète, mais aussi sur « cette femme ordinaire dans une situation extraordinaire », « triomphe des vertus bourgeoises » maniaque du détail, passionnée de chiens et surtout de chevaux, dont le sang-froid n’a jamais été pris en défaut. « La femme la plus célèbre du monde » vit son métier de reine avec un enthousiasme sans faille et l’exerce avec une grande conscience de ses responsabilités. Au fond d’elle-même, elle se sent cependant très attachée à une Angleterre rurale en voie de disparition et de plus en plus éloignée de la nation des « yuppies » et des « méritocrates » de Margaret Thatcher ou de John Major.

Le document passionnant de ce journaliste diplômé de l’université de Cambridge et membre correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques ne suit pas un ordre chronologique. D’une façon plus habile, le livre se penche successivement sur différents centres d’intérêt qui touchent à la monarchie, aux malheurs de la famille royale, au Commonwealth, aux finances du royaume et à diverses caractéristiques de la souveraine (popularité, relations avec la presse et les ministres britanniques, travail quotidien, pouvoirs théoriques et réels, voyages à l’étranger organisés avec une minutie extraordinaire). La très grande influence de la reine d’Angleterre se mesure encore dans le Royaume-Uni où, contrairement aux hommes politiques, elle n’a pas besoin de se soucier de sa cote électorale. La souveraine a su toutefois conserver une adhésion populaire qui est entretenue par des contacts presque journaliers avec des gens de tous les milieux et avec les foules, dans les limites jugées compatibles avec la dignité de la Couronne. À l’extérieur, en particulier pour les pays du Commonwealth, elle demeure une référence morale et un repère institutionnel, même si son entourage familial s’affiche parfois dans des situations scabreuses.

Pour les plus petits États, tels que la poussière d’îles du Pacifique et des Caraïbes, dont certains ont accédé à l’indépendance il y a moins d’une vingtaine d’années, l’appartenance au Commonwealth représente également une fenêtre inestimable sur le monde extérieur et une participation à la vie internationale. Cela explique leur volonté de rester attachés à cette institution. Bien peu d’ailleurs des anciennes colonies anglaises, en obtenant leur souveraineté, ont refusé d’adhérer au Commonwealth ou l’ont quitté. Seulement quatre pays en sont sortis (Irlande, Fidji, Afrique du Sud, Pakistan). Ces deux derniers y sont cependant revenus. Sur ce sujet essentiel, le chef coutumier Anyaoku du Nigeria, actuel secrétaire général du Commonwealth, a souligné dans un entretien à Charles Hargrove le degré extraordinaire d’affection et de respect porté à la reine par tous les pays membres, indépendamment de leurs systèmes politiques. La prestigieuse descendante des Windsor est toujours considérée par leurs chefs de gouvernement comme un arbitre, certes qui ne peut pas prendre parti, mais vers lequel on se tourne « lorsqu’on veut être encouragé à rechercher un consensus ».

Au-delà de l’intérêt historique incontestable, cet ouvrage relance bien évidemment le débat sur la monarchie. L’auteur ne cache pas son penchant pour le maintien de cette noble institution. Il n’hésite pas cependant à dénoncer les « frasques » de la famille royale et la lenteur avec laquelle la reine a compris qu’elle devait, elle aussi, payer des impôts. Charles Hargrove s’oppose ainsi à beaucoup de ses confrères qui, comme The Economist, pensent que « la monarchie des Windsor est une idée qui a fait son temps ». Pour ce magazine britannique, la Grande-Bretagne n’est plus en effet un pays « en période de transition, de tourmente ou de division » pour lequel un monarque serait « une force unificatrice ». Il y a bien sûr, l’argument touristique (palais de Buckingham, tour de Londres), mais selon The Economiste l’attrait des visiteurs pour l’histoire anglaise « ne disparaîtra pas si la monarchie s’en va, de même que Versailles a survécu à la Révolution française ».

Que reste-t-il alors pour défendre la royauté ? Si le prince Charles (l’héritier naturel de la Couronne) est considéré par une majorité de Britanniques comme inapte à devenir roi, un consensus semble se dégager en faveur de son fils William. Pour Charles Hargrove, la monarchie restera toujours « un roc », malgré les crises et les tempêtes qui ne manqueront pas de l’assaillir encore. Nos voisins d’outre-Manche, contestataires mais toujours sentimentaux, continueront longtemps, dans leur majorité, d’y rattacher leurs nostalgies, leurs idéaux et leurs espoirs. ♦

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