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  • Revue n° 775 Décembre 2014
  • Boko Haram : imbroglio dans le Nord du Cameroun

Boko Haram : imbroglio dans le Nord du Cameroun

Léon Koungou, « Boko Haram : imbroglio dans le Nord du Cameroun  » Revue n° 775 Décembre 2014 - p. 102-108

La violence devient une banalité de tous les jours dans le septentrion du Cameroun. Boko Haram, en l'occurrence, se vend bien. Cette déférence s'étale au grand jour dans des conceptions univoques, substantialistes du mouvement djihadiste encaqué dans le vocable de « terrorisme », Le succès populaire de l'expression incite donc à s'y arrêter. En fait, réelles ou instrumentalisées, les violences labellisées « Boko Haram » entraînent une action de l'État.

Boko Haram: imbroglio in Northern Cameroon

Violence is becoming a banality of daily life in Northern Cameroon. Boko Haram, as it happens, sells itself well. This respect spreads in broad daylight with indisputable designs, with substantialists of the jihadist movement cramming them under the term “terrorism”. The popular success of the expression thus incites them to stop. In fact, real or fabricated, the violence labeled “Boko Haram” guides the action of the State.

Le Cameroun est exposé à des externalités sécuritaires. La République centrafricaine, ravagée par la guerre civile, voit le démantèlement des fondements de l’État, ce qui met en péril la paix et la sécurité dans la région de l’Est-Cameroun, avec des répercussions sur la stabilité du pays, tant sur le plan politique qu’économique. Des groupes armés font des incursions dans le territoire, et se livrent à des actes de violence sur les personnes et les biens. À côté de cette menace plus conventionnelle, dans le septentrion, apparaît désormais une autre provenant du Nigeria, moins cernable, sous l’appellation de Boko Haram, et identifiée par la communauté internationale comme un mouvement terroriste. Jadis, le mouvement se caractérisait par des attaques portées sur les symboles de l’État, et vers les populations de croyance chrétienne et musulmane modérée. Depuis 2009, Boko Haram a changé de paradigme. Les actions menées par la nébuleuse sont de plus en plus audacieuses, criminelles et installent une sinistrose à l’échelle des trois régions du grand Nord-Cameroun, frontalières au Nigeria et majoritairement musulmanes. Mais le vocable « terrorisme » au Cameroun joue avec le registre du concret et de l’abstrait. Toutefois, qu’elles soient réelles ou instrumentalisées, les violences entraînent une réaction de l’État. Dès lors, le gouvernement manifeste la volonté de définir un cadrage stratégique intégré de lutte contre les violences.

Les menaces dans le septentrion

Le grand Nord, soit trois régions (Adamaoua, Nord, Extrême Nord), d’une superficie de 163 522 km2 et une population de 5,2 millions d’habitants, est confronté à une forme de criminalité organisée qui constitue une menace à la paix. Les problèmes à résoudre par les autorités sont le grand banditisme transfrontalier, le vagabondage des groupes armés, le trafic d’armes légères et des produits de contrebande, le braconnage transfrontalier, sans oublier le trafic d’êtres humains et des documents d’identité. Depuis 2013, le septentrion vit également sous la psychose de la menace du terrorisme. Toutefois, il convient d’opérer une nuance fondamentale entre le grand banditisme transfrontalier et le terrorisme proprement dit. Le grand banditisme transfrontalier est cyclique. Il sévit de manière épisodique le long des frontières camerouno-centrafricaines et camerouno-tchadiennes, et les grandes villes, facilité par la porosité des frontières, la circulation d’armes légères, et des manquements à la gouvernance politico-économique. Des trafiquants de carburant et d’armes, des « coupeurs de route », attaquent et rançonnent les populations. La menace du terrorisme est incarnée par Boko Haram dont le territoire camerounais est une base de repli pour les combattants. Les enlèvements récurrents matérialisent cette forme de menace, que ce soit d’expatriés comme la famille Moulin-Fournier et le père Vandenbeusch ou bien de nationaux.

L’instrumentalisation des menaces est variée. Les ennemis du pays sont extérieurs et intérieurs. Pour de nombreux dirigeants au sommet de l’État, les problèmes du pays ont pour fondement des politiques menées par l’Occident sur le continent. Ce faisant, les clichés et les stéréotypes du « caractère national » resurgissent, manifestant une vitalité que ne reflète pas la réalité. Le nationalisme est biaisé, il devient une idéologie de l’État. L’échec des politiques économiques nationales et l’abaissement du niveau de vie en général, suscitent dans la société des dénonciations plus ou moins flatteuses aux Occidentaux, qui seraient ingrats, utilitaristes, etc. La politique et l’économie revêtent un enjeu sécuritaire. Les modèles politico-économiques, diligentés par l’Occident, sont présentés par des responsables politiques, des analystes et des leaders d’opinion, comme des menaces qui plombent le développement durable. La mise en scène politique et les jeux médiatiques permettent de faire partager ces idées aux populations, pour la plupart paupérisées. Le discours sur la menace élargie à l’économique revêt un enjeu politique. De la sécurisation, c’est-à-dire la politique visant à rendre la société plus sûre, on glisse vers la sécuritisation par la construction des menaces. Ce faisant, d’aucuns voient la mainmise de la France dans l’orchestration des violences dans le septentrion. Une instrumentalisation de la violence qui viserait à contenir la percée de l’Asie, et plus particulièrement de la Chine. La France est accusée de soutenir et de financer Boko Haram, dans l’optique de déstabiliser le pays. Le 2 septembre 2014, Christine Robichon, l’ambassadrice de France au Cameroun, a publié un communiqué de presse, dans lequel elle a démenti tout lien de son pays avec Boko Haram, visant à déstabiliser le Cameroun. La thèse du complot interne fait également son chemin. La rumeur, à large portée, a désigné un coupable. Elle accable notamment d’anciens pontes du régime en place depuis trente-deux ans, dont l’ex-ministre d’État originaire du Nord et musulman, Hamidou Marafa Yaya, tombé en disgrâce et condamné à vingt-cinq ans de prison dans le cadre de la lutte contre la corruption. Considéré comme un prisonnier politique par les États-Unis, la rumeur lui prête le soutien et le financement d’une rébellion armée dont le but est de s’emparer du pouvoir.

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Les menaces dans le septentrion

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