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  • Revue n° 417 Janvier 1982
  • Mahan et la maîtrise des mers

Mahan et la maîtrise des mers

Olivier Sevaistre, « Mahan et la maîtrise des mers  » Revue n° 417 Janvier 1982 - p. 184-185
Auteur(s) de l'ouvrage : Pierre Naville Éditions Breger-Levrault, 1981 ; 214 pages

Cet ouvrage est en deux parties. La première, d’environ cinquante pages, présente l’amiral Mahan lui-même ainsi que ses théories, et le rôle joué actuellement par les mers dans les relations internationales et les rapports de force entre nations. La deuxième partie est constituée de pages tirées de deux ouvrages de Mahan, celui qui est le plus connu, L’influence de la puissance maritime dans l’histoire – 1660-1783 ; dans la traduction faite en 1900 par le capitaine de vaisseau Boisse, l’autre étant Stratégie navale, rassemblant des conférences faites au Naval War College de Newport, Rhode Island, de 1897 à 1911 et publié en France en 1923.

L’ensemble de l’ouvrage mérite le plus grand intérêt en raison du tableau qu’il présente d’une personnalité peu connue en France en dehors de quelques spécialistes, mais dont l’influence a été longtemps très grande et dont bien des idées sont encore très pertinentes. Il est cependant un peu décevant dans sa présentation, car on a du mal à identifier les textes revenant à chacun des deux livres, et d’autres travaux de Mahan auraient mérité d’être cités. Certaines affirmations de la présentation sont de plus discutables, mais surtout le titre surprend. Puissance maritime et maîtrise des mers sont deux notions très différentes auxquelles les marins sont habitués depuis longtemps. Le terme de « seapower » a un sens très général qui couvre tout ce qui fait la force et la richesse d’une nation sur la mer, que les moyens soient civils ou militaires. La maîtrise de la mer (en anglais : « Command of the Sea », « Mastery of the Sea », ou en américain : « Sea Control ») n’est que la possibilité, pour une nation, d’utiliser la mer à son profit, même localement et temporairement, tout en déniant cet usage à son adversaire.

L’analyse de Pierre Naville met à juste titre Mahan sur le même plan que les géopoliticiens et les géostratèges comme Mackinder et Haushofer. Il est évident que les différents « théâtres de guerre » se combinent et qu’une priorité, peut-être temporaire, appartient au théâtre maritime. Il est par contre difficile de dire que, pour les forces combattantes, les mers sont devenues une véritable extension des champs de bataille terrestre. Elles l’ont toujours été et, en même temps, elles sont bien autre chose. D’ailleurs, Pierre Naville insiste avec raison sur les communications maritimes dont l’importance est beaucoup plus primordiale que du temps de Mahan, et auxquelles s’ajoute l’exploitation du milieu marin. De plus, « le destin militaire des grandes puissances d’aujourd’hui, dont la capacité d’intervention est planétaire, et même cosmique, se joue sur les océans. C’est le « seapower » (secondé maintenant par l’« airpower ») qui commande désormais la géostratégie, c’est-à-dire les opérations sur terre ».

Relevons en passant que le père de Mahan n’était pas officier de marine mais officier de terre. La chose n’est pas indifférente, car Dennis Hart Mahan, instructeur à West Point (ce que Naville signale), y avait introduit l’étude de Jomini, et c’est de Jomini que Alfred Thayer Mahan est parti pour établir la science de la guerre navale qu’on lui demandait. C’est dans Jomini, et dans l’histoire, qu’il devait découvrir l’importance des communications maritimes, donc de la circulation maritime commerciale qui est pour lui « la véritable circulation du sang d’un corps qu’il défend », notion toujours valable pour les nations du monde libre et de l’Europe occidentale en particulier. Pierre Naville interprète cependant de manière trop étroite les discussions en cours dans la troisième conférence sur le droit de la mer. Seules, les eaux territoriales sont vraiment la propriété d’un État, celui-ci n’ayant dans une zone économique exclusive qu’un monopole d’exploitation qui respecte la libre circulation des navires civils et militaires. Un dernier détail, le général MacArthur n’a été commandant en chef que du Pacifique Sud-Ouest. Si les îles Salomons se trouvaient dans sa zone, Gilberts, Marshall, Mariannes et plus tard Iwoshima, Okinawa, étaient dans la zone de l’amiral Nimitz CINCPAC/CINCPOA (« Commander in Chief Pacific/Pacific Ocean Area »).

M. Pierre Naville trouvera peut-être que nous sommes sévères dans nos appréciations. C’est un peu la réaction du spécialiste quand on rentre sans crier gare dans son domaine d’élection, en utilisant une terminologie inusitée. Peut-être aussi avons-nous ressenti qu’il traitait un peu légèrement la vénérable institution qu’est le « Naval War College », première des écoles de guerre navales. Il nous a paru cependant nécessaire de redresser certains points avant de recommander la lecture de ce livre, dont la publication correspond à une nécessité, si l’on veut être au courant des grandes théories stratégiques qui ont parcouru le monde militaire et maritime depuis bientôt cent ans. ♦

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