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  • Revue n° 410 Mai 1981
  • Les idéologies politiques modernes - Le temps de Hegel / Une pensée devenue monde… Faut-il abandonner Marx ?

Les idéologies politiques modernes - Le temps de Hegel / Une pensée devenue monde… Faut-il abandonner Marx ?

Armand Boussarie, « Les idéologies politiques modernes - Le temps de Hegel / Une pensée devenue monde… Faut-il abandonner Marx ?  » Revue n° 410 Mai 1981 - p. 184-186
Auteur(s) de l'ouvrage : Francis-Paul Benoit/Henri Lefebvre Puf, 1980 ; 330 pages/Éditions Fayard, 1980 ; 260 pages

Il est d’un intérêt très actuel, à l’heure où le discours politique va s’enflant de thèses électoralistes, de jeter un regard sur les idéologies du siècle passé, et plus précisément d’enchaîner la lecture de deux œuvres d’universitaires formés à l’étude de la philosophie et de l’économie politique, également compétents et sincères, mais à l’opposé l’un de l’autre par leurs convictions et leur méthode d’analyse et de présentation.

Francis-Paul Bénoit – la quarantaine, probablement – encadre une très sérieuse étude de Hegel par l’exposé des idéologies essentielles qui fleurirent et moururent ou se flétrirent depuis la Révolution française jusqu’au début du Second Empire. On le sent personnellement attaché à la démocratie et au libéralisme, mais attentif à maîtriser le mouvement de sa pensée et la sévérité de sa critique. D’où une œuvre apparemment sereine et hautement didactique.

Henri Lefebvre – 75 ans – nous propose une nouvelle lecture de Marx bousculant l’image du prophète barbu et figé que tend à imposer le marxisme-léninisme régnant. Rien n’a altéré la foi révolutionnaire de sa jeunesse, ni les échecs dans sa lutte politique, ni les déceptions venues de l’Est. Une ferveur émane de son discours, plus prête à s’indigner de la trahison que de l’incompréhension. Sa pensée, pénétrante et lucide, est parfois difficile à saisir par qui n’est pas familier de ses prémisses philosophiques.

I. – La présentation chronologique adoptée dans « les idéologies politiques modernes » a l’avantage de la clarté, elle établit au mieux les filiations spirituelles. Le livre s’ouvre par un chapitre élogieux sur l’apport libéral de 1789, trop souvent obscurci par le feu du jacobinisme moraliste, autoritaire et sectaire qui lui a succédé. Robespierre et Saint-Just, théoriciens et avocats-ténors de ce mouvement, ne surent ou ne voulurent pas contenir l’exaspération sanglante entretenue et amplifiée par leurs thèses sur la prépondérance absolue de l’État sur le citoyen, et dont ils finirent par être eux-mêmes les victimes. Grief leur est fait de leur extrême intolérance, de même qu’il est reproché au XXe siècle républicain d’avoir, contre les faits et le bon sens, blanchi et mythifié leur politique et leurs théories.

Hegel, ce monument de la philosophie occidentale, dont les idées font aujourd’hui encore référence, est traité avec un soin et une précision remarquables, dans un long chapitre qui est le cœur de l’ouvrage. Sachons gré à Francis-Paul Bénoîtt de son effort, réussi, pour mettre à la portée du lecteur moyen la pensée et le langage de ce maître difficile, préciser ce que lui doivent la dialectique, la philosophie du droit, l’analyse des besoins de la société civile, et suivre son cheminement, mi-théorique, mi-politique, vers une déification de l’État. La critique faite à cette construction magistrale est nette, ferme et sans complexe, en particulier à l’égard des thèses dernières, qui tendent « à la dictature de l’imaginaire et du vocabulaire » et ont ouvert involontairement la voie aux idéologies modernes, impitoyables pour l’individu.

Parallèlement à l’« hégélianisme », une autre école de pensée s’est développée au début du siècle, en France surtout, qui tente d’asseoir sur une analyse scientifique des composantes et des besoins de la société, compte tenu surtout du développement de l’industrie, les bases philosophiques et morales de ses structures futures. Saint-Simon et ses disciples, Auguste Comte et ses positivistes en furent l’expression majeure, très objectivement présentée par l’auteur (dédain ou injuste oubli, Fourier n’est pas même nommé ?). Si ces efforts pour prendre en compte la révolution industrielle qui se dessine sont dignes d’estime et de considération, il semble que cette fois encore la prééminence prêchée et idéalisée de l’État sur le citoyen, signifiant à terme une dure réduction des libertés, ait conduit à leur échec.

Le livre s’achève, dans une agréable symétrie, par un bref retour à des champions du libéralisme. Constant, Guizot, Tocqueville, dont les thèses sont certes moins bâties sur la théorie et moins fouillées que les précédentes, mais heureusement moins ambitieuses et beaucoup plus proches du réel.

II. – Si Marx, plus tard venu à la notoriété, n’entre pas dans le champ de ce premier ouvrage, il emplit le second de son œuvre considérable, sur tant de points novateurs, de son esprit puissant, appliqué sans repos à l’étude des problèmes créés par la mutation de la société occidentale à laquelle il assiste.

Pour nous le présenter, Henri Lefebvre, osons la comparaison, pratique la mise à plat de son sujet, comme fait un tailleur d’un habit déformé, qu’il veut rendre à l’usage. Et il opère avec toute la compétence, la vigueur et la persuasion dont il est capable. Il fait éclater le stéréotype, balaie le « Marx s’est trompé » d’un emploi trop banal dans la littérature politique contemporaine. Il met l’accent sur l’attitude mentale du maître à l’égard des réalités, de préférence à son souci de consigner dans ses écrits, les conclusions, éventuellement provisoires, qu’il tire de son étude. Il nous le montre apprenant, comprenant, puis dépassant Hegel. Il restitue au fameux Capital son rôle de somme inachevée des caractéristiques du capitalisme d’alors, et souligne combien d’autres ouvrages – tels les Grundrisse ou La critique des fondements de l’économie politique – contiennent pour le lecteur d’aujourd’hui plus d’idées et plus de recherches exploitables.

Cette relecture, où Henri Lefebvre apparaît aussi à l’aise qu’un abbé devant son bréviaire, peut irriter tel interlocuteur non initié, qui s’interroge sur la validité du support philosophique, ou sur le sens exact qu’il convient d’attribuer à certaines expressions : à l’aliénation de l’homme, par exemple ; à la valeur d’échange opposée à la valeur d’emploi, la reproduction à la production, les superstructures aux structures…

C’est un écueil sérieux pour un livre qui mérite, à notre sens, une large lecture, que cet ésotérisme, accentué par le rythme rapide, nerveux, elliptique de l’écriture. Il risque surtout d’atténuer la force convaincante de la conclusion optimiste de l’écrivain sur la valeur actuelle de la pensée et du regard marxiste, si l’on prend soin de leur donner l’ouverture mondiale qu’ils exigent. ♦

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