Face aux flux de migrants traversant la Méditerranée dans des conditions épouvantables, l’Union européenne a réagi en lançant une opération militaire à dominante maritime qui a d’ores et déjà permis de sauver de nombreuses vies. Cependant, face à des réseaux criminels de passeurs, son adaptation s’avère nécessaire.
EUNAVFOR Med Sophia : opération militaire européenne en mer Méditerranée
EUNAVFOR Med Sophia: European military operation in Mediterranean Sea
Facing flows of migrants across the Mediterranean in appalling conditions, the European Union reacted by launching a military operation to a dominant maritime who has already allowed to save numerous lives. However, facing the criminal networks of smugglers, its adaptation turns out to be necessary.
La crise migratoire à laquelle l’Europe est confrontée restera sans doute comme un des faits majeurs de l’évolution de nos sociétés contemporaines. Dans sa phase actuelle, sa dimension maritime est particulièrement importante car c’est en mer que se jouent la plupart des drames qui illustrent l’ampleur du défi auquel la communauté internationale doit faire face.
L’opération lancée en juin 2015 pour apporter un élément de réponse, parmi d’autres, à cette crise a illustré la capacité de l’UE à se mobiliser rapidement. Mise en place dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) EUNAVFOR Med Sophia est également caractéristique des atouts et des limites de la réponse militaire qu’il est possible d’apporter dans une telle situation.
La capacité de réactivité de l’UE
La problématique migratoire en Méditerranée centrale est fortement liée à la faillite de l’État libyen. Mais l’élément déclencheur de cette opération a bien été humanitaire, avec la disparition de 700 migrants le 18 avril 2015 au large de Lampedusa. Quelques jours seulement plus tard, le Conseil européen adopte un plan d’action en dix points, dont un seul volet est militaire avec la création d’une opération PSDC pour lutter contre les réseaux criminels organisés liés à la migration irrégulière.
Il reste 91 % de l'article à lire
Plan de l'article
