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  • Revue n° 414 Octobre 1981
  • Des bombes et des îles

Des bombes et des îles

Claude Le Borgne, « Des bombes et des îles  » Revue n° 414 Octobre 1981 - p. 67-74

L'auteur cherche à mettre en évidence les principales difficultés du concept de dissuasion nucléaire, en y introduisant un élément de jugement d’ordre géostratégique. La situation n’est pas la même suivant que le défenseur est relié à l’agresseur potentiel par un espace terrestre ou se trouve être une île véritable. La France et les États-Unis représentent les deux types de situation. Les « subtilités » de la doctrine française sont imposées par sa continentalité, les « subtilités » de la doctrine américaine sont plus délibérément élaborées. Il faut en tirer les conséquences.

La conscience, nous le savons depuis Socrate, est la perturbatrice. On le sait, mais on vit comme si on ne le savait pas ; ou à l’inverse, on le sait trop et, se méfiant de ses indiscrétions, on maintient la trublione dans un demi-sommeil. Quand soudain elle se réveille, le choc de la « prise de conscience » ébranle le sujet et l’objet. Le sujet, parfois surpris par la découverte qu’il fait de lui-même, sent les bases de sa personnalité trembler sous lui (on mettait jadis en garde les petites filles coquettes contre les séductions du miroir : le diable dont on leur promettait l’apparition, c’est le redoutable face-à-face avec soi). L’objet est plus souvent ébranlé, la prise de conscience étant agressive révélation d’un ordre que le train-train des choses ou leur évolution douce avait jusqu’alors totalement masqué. Et quand Engels attribue à la quantité, passé un certain seuil, le pouvoir de changer la qualité, c’est bien de perception qu’il parle, d’une prise de conscience enfin déclenchée par l’excès.

La dissuasion nucléaire, les stratégies qui se perpétuent autour de la bombe, offrent un domaine particulièrement propice aux perceptions embrumées, aux théories immuables et donc, a contrario, aux surprises psychologiques, aux découvertes retardées et d’autant plus bouleversantes. Il y a à ces lenteurs et à ces surprises de multiples raisons : répugnance à regarder attentivement une réalité horrible : héritage historique ; pesanteurs techniques et financières ; facilités d’une compétition aux règles connues et crainte des ruptures stratégiques incontrôlables. Le concept qu’on veut exposer ici est une illustration des phénomènes intellectuels qu’on vient d’évoquer. Il ne s’agit pas d’une découverte, mais seulement d’un point de vue renouvelé sur une évidence occultée : le continuum est le facteur-clé de la dissuasion nucléaire.

C’est en référence à la continuité, à la contiguïté, à un continuum-support que sont intelligibles à la fois les limites et les ambiguïtés de la dissuasion. Le domaine de validité de la menace nucléaire c’est, chacun le sait, le territoire national ; seul « bien » dont la sauvegarde puisse justifier l’évocation apocalyptique, il devient sanctuaire, c’est-à-dire espace sacré dûment circonscrit, rupture dans la continuité spatiale. Mais cette netteté géométrique ne se suffit pas à elle-même et les ambiguïtés commencent avec la nécessité de faire valoir un sanctuaire trop théorique. Il faut au défenseur signaler, annoncer cet intérêt vital, en baliser les approches — au moment de la crise certes et non pas une fois pour toutes — par des dispositions qui rendent le cataclysme inéluctable, mais à terme, et estompent les murs fictifs du sanctuaire, le réintégrant paradoxalement dans un espace continu.

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