Depuis plus d'un an, la Turquie vit sous le régime des militaires, après que le général Kenan Evren ait été porté à la responsabilité des affaires par le coup d'État du 12 septembre 1980. Un premier bilan de cette expérience, qui n'est pas unique pour le pays, peut déjà être dressé au moment où devrait s'amorcer un lent retour à la démocratie. L'auteur résume ici les observations qu'il a faites au cours d'une récente mission d'évaluation effectuée en Turquie. Sa réflexion a d'autre part été enrichie par les études d'un groupe de travail constitué à l’IFRI auquel ont contribué notamment Pierre Rondot et Udo Steinbach, directeur du Deutsches Orient-Institut de Hambourg (RFA). L'analyse présentée ici ne saurait cependant être considérée comme le reflet de conclusions exprimées par ces deux rapporteurs.