Alors que la question de l’utilité du lobbying revient régulièrement au coeur de l’actualité, et encore tout récemment au moment de la défaite de Paris à la candidature pour les JO de 2012, Jean-Christophe Adler décrit ce métier, ses implications et sa généralisation dans le paysage décisionnel français, à l’aune du modèle européen. En sept questions-réponses, il montre que le lobbying pratiqué dans la transparence est un gage d’efficacité économique et de cohésion sociale. Loin de diviser, le lobbying tend en effet à rassembler autour de compromis politiques durables.
France-Europe : le lobbying en sept questions
À la veille des élections européennes de juin 2004, la question de l’influence française à Bruxelles alimente la chronique. De nombreuses institutions publiques et privées s’inquiètent de son recul. Un an plus tard, le « non » du 29 mai ébranle les efforts amorcés et fragilise la représentation des intérêts français à Bruxelles. Plus récemment encore, les insuffisances de notre lobbying connaissent un écho amplifié à l’occasion de la défaite de Paris dans la compétition pour accueillir les JO de 2012. Très tôt, un coupable est désigné pour expliquer notre échec : le lobbying anglo-saxon.
Cette défausse soulève cependant plusieurs questions, au-delà même de l’aventure olympique qu’il ne nous revient pas d’évaluer. Le lobbying est-il légitime ? Le lobbying est-il nécessaire ? Le lobbying existe-t-il en France, auprès de quels acteurs et pour quelles décisions ? Y a-t-il une déontologie ? Où en est le lobbying français à Bruxelles ? Comment renforcer le lobbying européen en France ?
À travers les réponses apportées ci-dessous, nous entendons montrer que si des raisons historiques ont freiné l’essor d’une culture politique pluraliste en France, le lobbying pratiqué dans la transparence est un gage d’efficacité économique et de cohésion sociale. Loin de diviser, il tend à rassembler autour de compromis politiques durables.
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