Par l’intermédiaire de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), les États-Unis ont défini et diffusé les technologies de référence et les normes désormais incontournables pour les documents de voyage. Les pays participant au programme d’exemption de visa devaient, en principe, pouvoir produire des passeports bio-métriques avant octobre 2006. Technologiquement, le nouveau titre comporte des puces électroniques sécurisées, lesquelles stockent des informations d’identité qui peuvent être lues à faible distance par des lecteurs spéciaux.

En Irlande, BearingPoint vient d’achever la mise en œuvre d’un tel passeport ; en Allemagne, nous avons fini l’étude des adaptations législatives et des choix technologiques nécessaires, et nous avons cadré les chantiers de mise en œuvre : sélection des fournisseurs, refonte des processus et communication avec le grand public. Dans ces projets, la mise en place technique du « titre biométrique » fait partie d’un ensemble plus vaste dont les processus, les outils de travail, l’organisation et les compétences doivent être repensés et transformés.

Quelques retours d’expérience de ces projets méritent d’être développés, sur les conditions auxquelles les titres sécurisés contribuent à la construction d’espaces intérieurs de sûreté. Nous nous focaliserons ensuite sur deux éléments essentiels à la réussite de ces projets : la maîtrise des processus et la constitution des listes de confiance. En ce qui concerne l’espace de sûreté européen, nous verrons que le passeport biométrique doit être complété par les visas et leur gestion.