Le sommet de Riga avait marqué un certain trouble de l’Alliance atlantique. Celui-ci s’est accentué, à cause notamment de l’attitude de M. Poutine depuis février. Il reste que la mécanique otanienne a poursuivi son travail, qu’il s’agisse des opérations ou des dossiers transverses. La question des relations entre la France et l’Otan a évidemment été affectée par les résultats des élections du printemps, même si cela n’est pas encore très visible. Mais la grande affaire reste l’Afghanistan : la transformation de l’alliance s’y déroule dans les faits.
Chronique de l'Otan (nov. 2006 - août 2007)
NATO, November 2006 to August 2007
The Riga summit demonstrated a degree of Atlantic Alliance confusion that has increased since February, mainly because of Mr Putin’s attitude. Nonetheless, the NATO mechanism has continued to work, whether it is a matter of operations or of other issues. The question of France’s relationship with NATO has evidently been affected by the spring election results, even if that is still not very obvious. But the main issue remains Afghanistan: the transformation of the Alliance is actually taking place there.
Dans les Balkans, l’évolution fut plus politique qu’opérationnelle. En effet, le projet de M. Ahtisaari, l’envoyé spécial de l’ONU au Kosovo, fut rendu public le 26 janvier 2007. Il propose une société multiethnique, disposant de sa propre constitution et pouvant adhérer à l’ONU. Le maintien de la supervision internationale (UE) et une force militaire (Otan) garantissent la protection des droits des minorités : c’est un statut qui a tous les traits de l’indépendance sauf le mot, qui n’est pas alors prononcé.
Le projet est bien accueilli par les Alliés. Certains Européens sont cependant très modérés, même s’ils ne s’élèvent pas contre le projet : il s’agit de la Grèce (solidarité orthodoxe et Chypriotes Turcs), l’Espagne (Catalogne et Pays basque), la Slovaquie (minorité hongroise) et la Roumanie.
La KFor confirme qu’elle conservera ses 16 500 soldats jusqu’à 2008 au moins, malgré l’évaporation lente et continue de l’effectif. Les militaires estiment que les troupes Kos-albanaises sont sous contrôle ; mais la planification de la phase suivante de l’OPlan (la « présence dissuasive » qui permettra une réduction de l’effectif déployé) prend du retard.
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