Ayant pour déclenchement le marché des subprimes, la crise financière s’étend aujourd’hui à toute l’économie réelle. Plus que jamais, ce sont les PME-PMI qui joueront un rôle crucial dans la redynamisation de l’emploi. Pour ce faire, l’intelligence territoriale se révèle un outil décisif.
PME-PMI, l'intelligence territoriale pour sortir de la crise
Dans les années 80, la rupture lancée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, caractérisée par la dérégulation des marchés financiers et la prise de contrôle par la bourse du destin des entreprises, a scellé la fin du capitalisme managérial. Le pouvoir est passé entre les mains des actionnaires et les PDG ont vu leur rémunération indexée sur les cours de la Bourse.
À l’époque les thèses développées par les grands noms de l’école de Chicago tel que Milton Friedman, mettant en cause la légitimité de la régulation étatique en matière économique, ont appuyé sur le plan théorique l’essor de ce capitalisme financier laissé à lui-même. Dans une logique à court terme, uniquement soucieuse de rentabilité, les entreprises se sont efforcées de rationaliser leurs coûts de fonctionnement et se sont focalisées sur le développement de leur avantage compétitif. Parallèlement, la dynamique de mondialisation et la révolution dans le domaine des technologies de l’information et de la communication sont venues parachever ce processus d’ouverture et de dérégulation.
Aujourd’hui la crise que nous connaissons fait voler en éclats ce dogme de la « main invisible » chère à Adam Smith (1), et de manière plus générale de l’autorégulation du capitalisme. Elle s’enracine dans un divorce entre le système financier et les règles les plus élémentaires de la prudence, de l’expérience, ou de la raison.
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