Les profondes restructurations et changements qui affectent l’Armée de terre vont avoir un impact indéniable sur le soutien des armements terrestres. Les procédures et procédés de soutien vont évoluer dans le but d’optimiser les moyens mis en œuvre, de réduire les coûts et d’accroître la qualité du service rendu. Le MCO globalisé est une des voies d’étude qui pourrait lier les organismes de soutien étatique et l’industriel dans le cadre d’un véritable partenariat gagnant-gagnant. La société CEFA est concernée pour le soutien de l’Engin de franchissement de l’avant, et se met aujourd’hui en ordre de bataille pour relever ce défi qui engage l’avenir.
La société CEFA face au défi du Maintien en condition opérationnelle (MCO) forfaitisé
Le 10 mars dernier au Centre d’affaires de Paris 15e, la majorité des acteurs du soutien des équipements de l’Armée de terre s’étaient donné rendez-vous pour réfléchir ensemble aux évolutions du soutien terrestre. Ce séminaire placé sous une triple présidence (Gicat, DCMat, DGA) avait été très sérieusement préparé en amont au sein du Groupement des industries françaises de défense terrestre (Gicat) par des travaux de groupes réunissant industriels et acteurs étatiques (EMA, DGA, DCMat, Stat, Scam), autour des problématiques lourdes, telles que, politique et contractualisation du soutien, vente des matériels d’occasion à l’export ou démantèlement, partenariat État-industrie.
Ce dernier thème est rendu particulièrement d’actualité par les conséquences des réformes emblématiques que sont le Livre blanc et la Revue générale des politiques publiques (RGPP) qui prévoient une réduction importante des effectifs de maintenanciers : le MCO Terre devra perdre, au titre de la prochaine loi de programmation, 30 % de ses effectifs (4 000 maintenanciers militaires et 1 000 civils). À partir de 2014 certains équipements ne seront plus en mesure d’être soutenus par les organismes étatiques du fait de l’extinction de certaines spécialités ; de surcroît on constate une augmentation constante du coût du maintien en condition opérationnelle résultant du nombre et de la vétusté de certains équipements.
Tout cela a retenu bien sûr l’intérêt des industriels qui pourraient être davantage associés, dans un futur proche, à la mise en œuvre du MCO : la répartition actuelle confie 25 % de l’ensemble du soutien des matériels terrestres à l’industrie, le reste couvrant les dépenses étatiques.
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