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  • Revue n° 729 Avril 2010
  • Irak, terre mercenaire. Les armées privées remplacent les troupes américaines

Irak, terre mercenaire. Les armées privées remplacent les troupes américaines

Claude Le Borgne, « Irak, terre mercenaire. Les armées privées remplacent les troupes américaines  » Revue n° 729 Avril 2010 - p. 132-133
Auteur(s) de l'ouvrage : Georges-Henri Bricet des Vallons Favre, Lausanne, 2009 ; 268 pages

Irak, terre mercenaire. Les armées privées remplacent les troupes américaines

La privatisation de leurs activités est, pour les bons militaires, une hypothèse scandaleuse. Inquiétante pour eux, la perspective l’est aussi pour tous : elle bouscule l’ordre des choses internationales. Georges-Henri Bricet des Vallons ne va pas nous rassurer. C’est l’Amérique en ses œuvres irakiennes qu’il nous invite à juger, avec une sévérité qu’annonce, dans une préface explosive, Jean-Philippe Immarigeon.

Si les Africains du Sud ont été, avec Executive Outcome, les pionniers efficaces en Sierra Leone, si les Américains eux-mêmes ont fait en 1994, au profit des Croates, leurs premières armes civiles, c’est le 11 septembre et ses suites qui marquent l’entrée dans l’ère nouvelle. En Irak, la dérive qui s’annonce n’est pas préméditée, elle résulte d’abord de l’impréparation. Bagdad occupée, la tâche, militaire comme civile, se révéla gigantesque. L’obstination de M. Rumsfeld à limiter le volume des forces régulières obligeait à en recruter d’autres. L’excellent Petraeus vole à son secours : le caractère multidisciplinaire de la contre-insurrection justifie la privatisation.

De ces disciplines multiples que l’on externalise, l’auteur fait quatre paquets. Le premier, combat proprement dit, où Executive Outcome fit merveille en son temps, est désormais interdit de privatisation. Du deuxième, Blackwater est le champion, soutien opérationnel et renseignement où l’armement détenu n’est qu’à usage défensif. Le troisième est la « consultance » au profit des forces locales, activité discrète qu’avait pratiquée MPRI en Croatie. Le quatrième, où KBR domine, est énorme, il englobe toute la logistique. Le total fait beaucoup de monde, qu’il est difficile de compter. L’auteur avance le chiffre de 200 000 hommes, dont 160 000 en Irak ; à comparer aux 130 000 réguliers américains qui s’y trouvent. Les pertes subies par ces curieux civils sont aussi imprécises. Elles sont lourdes, estimées ici au quart des pertes totales.

De tout cela devrait résulter un beau chaos. Il est moindre qu’on ne l’attendait. C’est qu’on ne prend pas les Américains sans vert, leur vigilance est extrême, toute erreur reconnue est aussitôt corrigée. Hélas, ce perfectionnisme engendre une fuite en avant : tout se juge, tout se traite… ou se sous-traite. Le renseignement est une activité sensible ? On utilise des interrogateurs civils compétents, compétence dont ils ont donné la mesure à Abou Ghraïb. Gagner les cœurs, maître mot de la stratégie nouvelle, voilà qui ne saurait être délégué ? Détrompez-vous, AEGIS est chargé de cette croisade et des anthropologues sous contrat mènent la « guerre culturelle ». Il faut contrôler tout ce bastringue ? Qu’à cela ne tienne, AEGIS, encore, se charge du contrôle. Le serpent se mord la queue et l’État regarde le serpent.

Reste la question dont le lecteur impatient attend la réponse. Combien ça coûte ? Le transfert au privé serait rentable et cette rentabilité l’impose. Encore un indécidable, répond l’auteur. La variété des missions privatisées décourage l’analyste, les entreprises d’armement rachètent les SMP, la comparaison des salaires ne fait pas le compte, le contractuel étant en CDD, le soldat en CDI. Seule chose sûre, l’affaire marche toute seule. C’est la force des Américains de pousser la logique à son bout, leur faiblesse de ne pas s’inquiéter des prémisses. Nul ne sait où l’on va, et pas plus l’auteur. Celui-ci voit, fort justement, le roi se dessaisir des fonctions régaliennes. Ne subsiste qu’un squelette militaire habillé de chair civile. Le monopole étatique de la violence légitime est mort. Alors, la pagaille ? M. des Vallons tente un rétablissement acrobatique : l’État-nation laisse la place à l’État-stratège. Il ne dit pas au service de quelle politique ce stratège-là doit exercer sa stratégie. Au reste, et comprenne qui pourra, nous assistons aux derniers instants du monstre américain, déjà entré dans « l’euphorie de l’agonisant ». « Combien de temps encore ? Demandait le préfacier, la question est pour moi sans importance, nous ne sommes pas Américains ». De profundis.

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