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  • Revue n° 487 Mai 1988
  • L'arme à neutrons ? Pourquoi ? Comment ?

L'arme à neutrons ? Pourquoi ? Comment ?

Guy Lewin, « L'arme à neutrons ? Pourquoi ? Comment ?  » Revue n° 487 Mai 1988 - p. 75-77

Au moment où la défense du Vieux Continent est devenue un souci réel, et où, malheureusement, tous les Européens ont des difficultés à parler d'une même voix, l'arme à rayonnement renforcé revient à l'ordre du jour. L'auteur fait le point sur cette question.

L’arme à rayonnement renforcé, communément dénommée arme à neutrons, a fait l’objet ces dernières années de suffisamment d’études et d’exposés pour qu’il ne soit pas nécessaire de s’appesantir sur ses caractéristiques. Rappelons seulement qu’il s’agit d’une charge nucléaire dont la conception privilégie l’émission d’un flux important de neutrons, au détriment de l’énergie dissipée en souffle, en chaleur et en rayonnement différé.

Sous sa forme militarisée, cette charge permettrait, grâce à l’effet neutronique, de neutraliser instantanément les équipages de blindés dans un rayon de l’ordre d’un millier de mètres autour du point d’explosion. Par contre, en raison de l’arrêt des neutrons par l’air atmosphérique, les effets deviennent négligeables au-delà de deux kilomètres. On peut en outre régler l’altitude de l’explosion de telle sorte que les effets mécaniques au sol soient pratiquement nuls. Dernière caractéristique intéressante : les matériaux de construction étant plus opaques aux neutrons que les blindages, les personnes réfugiées dans les caves seraient mieux protégées que les équipages de chars.

L’étude de ces caractéristiques montre à l’évidence que l’arme à rayonnement renforcé est particulièrement efficace pour attaquer les concentrations blindées et qu’elle est parfaitement adaptée à un emploi en territoire ami, compte tenu de l’absence de dégâts collatéraux. C’est ce dernier critère qui, en rendant crédible l’emploi de l’arme à neutrons, en fait la valeur dissuasive et non, comme certains le prétendent, en rend l’emploi probable. Nos amis allemands qui pensent, à juste titre, qu’en cas de conflit en Europe les premiers combats auraient lieu sur leur territoire, devraient prendre conscience de l’intérêt de cette arme, susceptible de leur éviter des affrontements qui, même maintenus au niveau classique, seraient dévastateurs pour leur pays.

Le président Carter avait renoncé à développer cette arme, cédant ainsi à la remarquable campagne d’intoxication menée par l’Union Soviétique et ses alliés objectifs, les pacifistes européens. Mais elle n’a rien de diabolique, et il n’est pas plus immoral de tuer un combattant par un flux de neutrons que de le transformer en torche vivante dans un char en feu.

La France est capable, sur les plans scientifique et technologique, de développer une telle arme et de la réaliser rapidement si la décision en était prise. Le problème du lanceur n’est cependant pas parfaitement résolu. Pour qu’elle soit efficace, l’arme à neutrons implique une mise en œuvre très précise dans l’espace et dans le temps, en raison de la portée limitée de ses effets et de la nécessité de frapper les blindés au moment où ils se concentrent pour attaquer. On pourrait donc souhaiter un lanceur de plus courte portée et plus décentralisé que le futur missile Hadès, actuellement prévu pour cet emploi éventuel.

Un autre moyen, proposé par certains auteurs, est l’hélicoptère, qui pourrait intervenir rapidement, au bon endroit et au bon moment. On pense alors en général au largage de l’arme à neutrons sous forme de bombe. Cette conception est à proscrire pour les raisons suivantes : pour avoir le maximum d’efficacité et le minimum d’effets mécaniques au sol, la charge doit exploser à une altitude de l’ordre de 200 à 300 mètres, et pour sa sécurité l’hélicoptère doit s’être éloigné d’au moins 2 kilomètres au moment de l’explosion ; ces conditions imposent une altitude de largage supérieure à 1 000 mètres, ce qui amène l’hélicoptère à renoncer à son aptitude à épouser le terrain et à s’exposer dangereusement au-dessus des forces ennemies dans des conditions étrangères à sa spécificité. L’hélicoptère retrouverait par contre toutes ses vertus avec un missile de courte portée, de l’ordre de quelques milliers de mètres.

L’étude d’un tel système paraît à plusieurs titres intéressante. Le coût de l’engin devrait être largement inférieur à celui d’un missile balistique. Avec cette arme, un hélicoptère pourrait à chaque mission attaquer et neutraliser une vingtaine de chars, alors qu’il n’en attaque qu’un ou deux avec les missiles antichars. Le tir s’effectuant pratiquement à vue, la précision recherchée dans le temps serait facilement acquise. Enfin la mobilité des hélicoptères éviterait d’avoir à effectuer un déploiement préalable dans la zone des combats éventuels. Cela permettrait en particulier à la France de décider la réalisation de l’arme à neutrons avant d’avoir réussi à convaincre ses partenaires allemands de son intérêt pour la dissuasion, et donc pour la défense de l’Europe. Le déploiement pourrait se faire au sein de la division aéromobile, dont la structure est adaptable sans difficulté à ce type de mission.

Sous réserve que des études plus poussées, et peut-être un développement exploratoire, confirment la faisabilité d’un tel système, la France pourrait se doter d’un moyen de lutte efficace contre les attaques massives de blindés et apporter à la dissuasion en Europe une contribution significative et d’autant plus intéressante qu’elle est seule à pouvoir le faire.

1er mars 1988

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