Mai 1988 - n° 487

Discours du ministre de la Défense à Chatam House le 22 mars 1988. Lire la suite

  p. 11-19

Au moment où les Français élisent le 5e Président de la Ve République, l'auteur donne son sentiment sur un aspect de l'évènement rarement évoqué lors des campagnes présidentielles et dont l'opinion publique ne semble pas parfaitement consciente malgré son importance majeure : le pouvoir de décision du Président en ce qui concerne les armes nucléaires.

  p. 21-30

Le Traité de Washington sur les Forces nucléaires intermédiaires (FNI) – comme l'Initiative de défense stratégique (IDS) encore récemment – n'a pas fini de susciter des polémiques, particulièrement chez les Européens. L'auteur présente un plaidoyer pour ce traité.

  p. 31-39

L'auteur nous fait part brièvement de ses réflexions après le colloque organisé par le professeur René-Jean Dupuy sur la désinformation, et en complément à l'article de Gilles Polycarpe paru dans notre revue en février dernier (« L'in-formation »). Lire les premières lignes

  p. 41-45

Très au fait des questions soviétiques, l'auteur, colonel et chef du bureau « études générales » de l’École supérieure de guerre interarmées, nous fait ici une synthèse fort instructive de l'internationalisme et de son évolution, pour conclure à son affaiblissement. Mais il ne s'agit là que d'une idéologie, et dans les faits, le Pacte de Varsovie reste une réalité solide.

  p. 47-59

Dans l’analyse qui suit, l’auteur, officier de marine, s’interroge sur les liens existant aujourd’hui entre la sécurité de la France et sa stature dans le monde, et explore les moyens de les renforcer à terme. Dans cette perspective, il distingue trois voies géostratégiques possibles (un atlantisme renforcé, une Afrique retrouvée ou devenir un leader régional en abandonnant ses responsabilités mondiales) évalue leurs développements respectifs, pour conclure qu’il convient de dégager une option prioritaire, d’en assumer les contraintes et de la maintenir dans le long terme. Lire les premières lignes

  p. 61-74

Au moment où la défense du Vieux Continent est devenue un souci réel, et où, malheureusement, tous les Européens ont des difficultés à parler d'une même voix, l'arme à rayonnement renforcé revient à l'ordre du jour. L'auteur fait le point sur cette question. Lire la suite

  p. 75-77

Administrateur civil à la direction de la recherche du ministère de l’Éducation nationale, l'auteur aborde ici un aspect de la francophonie qu'il estime ne pas avoir été développé avec suffisamment de force. Nous avons noté qu'il évoque les graves problèmes de croissance et de surpopulation des pays du « Sud » au siècle prochain, auxquels la France peut et doit apporter son aide afin que des solutions réellement efficaces soient trouvées. Lire les premières lignes

  p. 79-94

Dans notre livraison de mars 1988, l'auteur nous avait présenté une étude sur l’Union de l'Europe occidentale (UEO) et la sécurité européenne, ce dernier sujet nous préoccupant particulièrement depuis les accords Reagan-Gorbatchev. Il le compléter ici par un autre article, très lié, sur le Parlement des « Douze » et la sécurité de l'Europe. Ce texte, très élaboré montre le chemin parcouru depuis 30 ans malgré bien des vicissitudes.

  p. 95-114

L'auteur, qui avait déjà écrit dans notre revue, réside actuellement aux États-Unis. Il a étudié d'une manière approfondie Perestroïka (Flammarion, 1987, 371 pages), cet ouvrage qui tend à nous persuader que, grâce à Gorbatchev, l'Union soviétique est entrée dans une ère nouvelle. Il nous fait part de ses réflexions et nous incite à la vigilance. Lire les premières lignes

  p. 115-121

L'auteur, Président d'honneur du Cercle Blaise Pascal, évoque le dictionnaire de l'Académie française. Il ne manque pas, par ailleurs, de nous rappeler quelques fautes de langage couramment entendues actuellement.

  p. 123-129

Durant son affectation au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), l'auteur a effectué une étude très documentée sur les matériaux composites et leur avenir dans les domaines aéronautique, spatial, marine, automobile. En voici une synthèse.

  p. 131-140

Comme il y a plusieurs marchés du siècle, il y a également plusieurs conflits du siècle : entre démocraties et empires centraux lors de la Première Guerre mondiale ; entre démocraties et fascismes dans les années 1930-1945 ; entre capitalisme et communisme depuis 1917 ; entre Nord et Sud, à la suite de la décolonisation et de l’émergence du Tiers Monde… Lire les premières lignes

  p. 141-145

Chroniques

L’imprudence de l’économie domestique américaine, sa persistance à trop consommer en dépit d’un déficit que la chute du dollar est loin d’avoir épongé, font toujours planer une menace sur les marchés mondiaux. Le coup de tonnerre de l’automne dernier ne paraît pas avoir porté sa véritable leçon et il est à craindre que le monde occidental ne s’achemine vers une réelle crise de confiance financière. Manifestement, le dollar n’est pas grand seigneur et le public s’en rend compte. ; Lire les premières lignes

  p. 147-150

• La revue Scientific American, dans son numéro de mars 1988, étudie la détection des sous-marins, sous la plume de Tom Stefanick, membre de l’association américaine pour le progrès des sciences et ancien attaché à la Commission des forces armées de la Chambre des représentants. Le problème posé est de savoir si ces bâtiments pourront rester longtemps cachés dans les océans. Lire la suite

  p. 151-156

La Conférence au Sommet de l’Alliance atlantique, à Bruxelles les 2 et 3 mars, apparaissait d’autant plus importante qu’elle se situait dans le sillage des Accords de Washington sur la double option zéro, et que des divergences étaient survenues entre Londres et Bonn sur le problème de la modernisation des armes nucléaires tactiques. Ne convenait-il pas dans ces conditions d’élaborer un communiqué final propre à convaincre Moscou de la cohésion de l’Alliance ? Au lieu de cela, les seize partenaires se sont contentés de formules mitigées. Lire la suite

  p. 157-159

Conformément à un accord signé le 29 juillet 1987 entre Julius Jayewardene et Rajiv Gandhi, l’armée indienne intervient au Sri Lanka dans la lutte contre les séparatistes tamouls dont les effectifs sont évalués à quatre ou cinq milliers. Le noyau dur est constitué par le LTTE (Liberation Tigers for Tamil Eelam), fort de 2 500 hommes. Quant aux forces indiennes, on les estime à une dizaine de milliers d’hommes au début du mois d’octobre. L’arrivée de renforts fut continuelle et ce sont sans doute plus de 10 000 hommes qui participèrent effectivement à la bataille de Jaffna. Lire les premières lignes

  p. 160-163

Lors des débats sur le budget de 1988, certains rapporteurs avaient fait état des contraintes de la condition militaire : mobilité, disponibilité, sous-effectifs, difficultés de logement et de reconversion. Les données numériques citées à cette occasion éclairent une situation qui est mal connue de l’opinion : Lire la suite

  p. 164-166

Développé par le Centre de l’électronique et de l’armement (Celar) en liaison avec le Centre d’études tactiques et d’expérimentations de l’artillerie, cette simulation sera installée en 1988 à l’École d’application de l’artillerie (Draguignan). Ce système d’Évaluation de la Défense Sol-Air (Évadsa) utilise une simulation numérique qui permet, en temps réel, de présenter et d’évaluer les interactions entre une défense sol-air et une vague d’assaut aérien sur un terrain et dans des conditions choisies par l’utilisateur du programme. Lire la suite

  p. 167-168

Longtemps, les navires n’osèrent s’aventurer hors des mers fermées ou des atterrages océaniques. Lorsque les navigateurs eurent enfin maitrisé la navigation astronomique qui leur permettait de savoir où ils étaient en l’absence de repères terrestres connus, ils n’hésitèrent plus à se lancer en haute mer. Vers le XVe siècle, la prodigieuse expansion maritime de l’Occident avait pris son essor. Guidés par les étoiles, essayant de reculer les limites de l’horizon où le ciel rejoint la mer, les marins ne cessèrent plus de chercher à exploiter cette « troisième dimension » pour accroître leur efficacité. Ils le firent d’abord modestement en nichant leurs vigies dans les hauts, puis ils comprirent très tôt les possibilités de l’aéronautique. Enfin, dans les dernières décennies, la Marine est entrée de plain-pied dans l’ère spatiale. Lire les premières lignes

  p. 169-174

La nuit a longtemps constitué un obstacle majeur à la poursuite des opérations et les combattants n’ont cessé au cours des âges de tenter d’améliorer leur capacité de vision nocturne. Différents moyens furent utilisés à cet effet : torches et feux, dispositifs d’éclairage électrique, fusées éclairantes (lucioles) et plus récemment, durant la Seconde Guerre mondiale, des projecteurs de lumière infrarouge mis au point par les Allemands pour surveiller le pas de Calais. Lire les premières lignes

  p. 175-178

En ce qui concerne les régimes africains, les termes « démocratie » et « pluralisme » ne peuvent pas être associés : le pluralisme est instauré dans tous les cas lorsque le pouvoir en place se juge assez bien implanté pour qu’il n’ait pas à craindre qu’une alternance vienne troubler la stabilité et la quiétude des équipes dirigeantes. Ce fut le cas, notamment, au Sénégal. Le président Senghor ne consentit à institutionnaliser le tripartisme, puis le quadripartisme, qu’après avoir enraciné l’« Union progressiste sénégalaise » en ayant utilisé pendant plusieurs années le poids d’un parti unique. Lire les premières lignes

  p. 179-187

* Notre force de dissuasion dépend des ordres que donne le président de la République. Nul ne peut par-dessus lui décider pour la nation et pour l’armée. Lire la suite

  p. 188-188

Bibliographie

Franck Magnard et Nicolas Tenzer : La crise africaine ; quelle politique de coopération pour la France ?  ; Puf, 1988 ; 250 pages - Hubert Vidalon

La France est spécialement sensibilisée aux problèmes et à l’avenir de l’Afrique. Deux jeunes hauts fonctionnaires viennent de rédiger à ce sujet un ouvrage salutaire qui permet d’apporter quelques lumières dans un domaine particulièrement touffu à force d’être débattu. Ils en privilégient les aspects économiques et financiers, en évitant ainsi recueil idéologique à l’origine de tant de désillusions. Lire les premières lignes

  p. 189-189

Nayan Chanda : Les frères ennemis, La péninsule indochinoise après Saigon  ; Presse du CNRS, 1987 ; 372 pages - Jean-Pierre Cabestan

Paru un an auparavant sous le titre : Brother Enemy: The War after the War (Harcourt, Brace, Jovanovitch, New York, 1986, 479 pages), ce livre est à la fois passionnant et dramatique. Écrit par un des meilleurs spécialistes de l’Indochine à la Far Eastern Economic Review, Les frères ennemis ne retrace pas seulement les origines historiques de l’invasion du Cambodge par le Vietnam en décembre 1978, et de l’expédition punitive chinoise contre le régime de Hanoï deux mois plus tard. Cet ouvrage offre aussi une analyse stimulante du jeu d’alliances et de conflits « contre nature » et une description poignante des tragédies dont l’Indochine a été le théâtre depuis la chute de Saïgon en 1975. Lire les premières lignes

  p. 190-190

Yves Lecerf et Édouard Parker : Les dictatures d’intelligentsias, l’effet effendia  ; Puf, 1987 ; 277 pages - Catherine Esmieu-Fournel

Yves Lecerf et Édouard Parker présentent dans leur premier ouvrage paru aux PUF une des principales leçons qu’ils ont tirée de leur vie professionnelle. Durant celle-ci, ils ont analysé en profondeur la réalité de 35 pays et fabriqué des scénarios d’avenir. Lire les premières lignes

  p. 191-192

Yves Lecerf et Édouard Parker : L’affaire Tchernobyl, la guerre des rumeurs  ; Puf, 1987 ; 392 pages - Catherine Esmieu-Fournel

Les auteurs abordent dans cet ouvrage deux thèmes qui, tout en restant nettement différents, s’entrecroisent. L’un d’eux rejoint directement le premier ouvrage des deux auteurs Les dictatures d’intelligentsias, l’effet effendia. En effet, il y apparaît clairement que les sociétés modernes ont pour caractéristiques majeures de surproduire des éduqués qui estiment avoir naturellement la vocation de commander à tous les autres en les manipulant. Pour accéder aux leviers du pouvoir, ces effendis complotent, leur arme favorite étant la rumeur avec, comme moyen d’action, la désinformation. Lire les premières lignes

  p. 192-194

Revue Défense Nationale - Mai 1988 - n° 487

Revue Défense Nationale - Mai 1988 - n° 487

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mai 1988 - n° 487

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