Politique et diplomatie - Du côté du Soleil-Levant
Une « année du Japon » vient de s’ouvrir dans notre pays. Signe des temps, elle sera consacrée moins à l’argent qu’à l’esprit. Par une sorte de paradoxe, en effet, le Japon nous paraît perdre du terrain comme modèle d’enrichissement, mais en gagner comme inspirateur culturel.
Une sortie de crise qui s’étire depuis quatre ans rétrécit l’image que l’on avait crue indéfiniment grossissante du Soleil-Levant. En même temps, surtout chez nos jeunes, se poursuit une lente imprégnation sur la manière de vivre et plus encore de se distraire.
L’éclat et les ombres
En 1945, après avoir eu raison de son ennemi d’outre-Pacifique, le vainqueur américain eut la surprise de découvrir en lui ce qu’il prit pour sa propre image. Il voyait un émule surdoué pour la production et la finance — c’est-à-dire à ses yeux le plus important —, un rival à sa mesure qui apportait le défi qui lui manquait alors pour rester lui-même, une locomotive auxiliaire pour tirer le monde libre, au moins dans cette région du monde.
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