Intelligence économique et logique du samouraï
La France prend conscience de l’importance de l’intelligence économique. Les nations, les zones d’influence se départageront selon la pertinence avec laquelle elles manieront cette arme nouvelle. C’est elle qui fixera les clivages, non plus entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas, mais entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Si, globalement, l’avenir est riche de promesses, il y aura des perdants et des laissés-pour-compte.
L’intelligence économique ne se borne pas à une écoute passive. Si elle rassemble, analyse et interprète les informations nécessaires aux stratégies des entreprises, elle présente une face active dans la transmission interne de l’information et l’émission vers l’extérieur de messages dans l’attente d’un effet en retour. Une portion non négligeable de l’information qui circule — sur le web de l’Internet en particulier — est en réalité de la désinformation.
La France peut tirer profit de l’exemple nippon. Certes, le concept d’intelligence économique n’est pas uniquement japonais. Si les war rooms américains abordent la question avec une culture nourrie de la conquête de l’Ouest et de l’expérience du Pentagone, le Japon est passé maître dans la gestion d’une telle intelligence pratiquée comme un réflexe second à tous les niveaux de sa hiérarchie. Les groupes japonais, grâce à l’excellence de leur intelligence économique, réussissent un remarquable choix de la combinaison gagnante : produits, services, clients et réseaux.
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