Cet article a été rédigé par l'auteur à partir de son intervention en tant que président du colloque « Europe et sécurité à l’horizon 2000-2005 », qui s’est tenu au Collège interarmées de défense (CID) le 24 juin 1997
L'Europe et l'Otan
Ceux qui tiennent l’Europe pour une ardente nécessité attendaient beaucoup des deux sommets d’Amsterdam et de Madrid. Ils ont été déçus. Lors du premier, la prise en compte des questions de défense par l’Union européenne est restée bien timide. Madrid a confirmé, s’il en était besoin, que l’Alliance à 16 reste plus que jamais à 1 + 15. Elle sera demain à 1 + 18 ou davantage.
Prenant le risque du « politiquement incorrect », tentons de poser quelques jalons pour sortir de ce qui ressemble beaucoup à une impasse.
Avant de poser le problème tel que je le vois, il est utile de faire un survol historique de la question de la défense et de la sécurité européennes. Il paraît en effet impossible, face à un cheminement aussi compliqué, de déterminer où il faut aller pour les dix ans qui viennent si l’on ne sait pas d’où l’on vient dans les cinquante années écoulées.
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