Les relations maroco-françaises : pour un partenariat rénové
L’engouement pour les manifestations programmées dans l’esprit du « Temps du Maroc en France » montre à quel point le peuple français reste attaché à un pays avec lequel il a partagé des moments intenses que les vicissitudes du temps n’ont pas pu altérer. Il faut, en effet, remonter loin dans l’histoire pour trouver le pourquoi de cet attachement mutuel et de cette amitié profonde.
Par-delà les contingences, cette amitié plonge ses racines dans un patrimoine partagé, des souvenirs communs et des relations sagement tissées durant plusieurs siècles. Faut-il rappeler que, déjà, au XIIe siècle, des commerçants marseillais fréquentaient la ville marocaine de Ceuta, tandis qu’au XVIe siècle des marchands normands s’intéressaient aux côtes atlantiques du Maroc ? Par la suite, et pendant deux siècles, les échanges se multiplièrent, surtout avec Saint-Malo et Marseille.
Politiquement, au XVIIe siècle, le sultan alaouite Moulay Ismaïl a entamé une ouverture envers la France qui fut couronnée par la signature, en 1682, du traité de Saint-Germain-en-Laye avec Louis XIV, prévoyant de régler le contentieux relatif à la course salétine. Le premier traité de commerce et d’amitié entre les deux pays fut signé sous le règne du sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, qui s’était engagé dans une plus grande ouverture du Maroc sur le monde. La situation dans laquelle s’est trouvé le Maroc au début de ce siècle et l’instauration du régime du protectorat qui s’est ensuivi, l’ont conduit à des relations politiques et commerciales quasi exclusives avec la France.
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