Octobre 1999 - n° 613

200 pages

Le Maroc à l'aube du XXIe siècle

L’année 1999 honore le Maroc et rend hommage à son souverain récemment disparu, consacrant ainsi les liens privilégiés que nous entretenons avec le Royaume chérifien depuis presque un siècle. Si le traité de Fès établissant le protectorat français ne fut signé qu’en 1912, les Français sont présents au Maroc dès 1906, date des accords d’Algésiras, jusqu’à l’indépendance proclamée en 1956, cinquante ans qui ne pouvaient que marquer profondément les relations franco-marocaines. Une histoire commune nous unit à ce pays qui s’engagea à nos côtés dans les deux conflits mondiaux et dont la valeur des soldats s’illustra aussi bien à Verdun que plus tard à Cassino et en Alsace. Souvenons-nous que les Alliés débarquèrent à Casablanca le 8 novembre 1942 pour reconquérir l’Afrique occupée par les Allemands, puis l’Europe. Lire les premières lignes

  p. 5-9

L’engouement pour les manifestations programmées dans l’esprit du « Temps du Maroc en France » montre à quel point le peuple français reste attaché à un pays avec lequel il a partagé des moments intenses que les vicissitudes du temps n’ont pas pu altérer. Il faut, en effet, remonter loin dans l’histoire pour trouver le pourquoi de cet attachement mutuel et de cette amitié profonde. Lire les premières lignes

  p. 10-17
  p. 18-27
  p. 28-37
  p. 38-54

Repères - Opinions - Débats

Conférence du Délégué général pour l’armement (DGA) devant le Comité d’études de défense nationale (CEDN) le 10 juin 1999. Lire les premières lignes

  p. 55-67

L'auteur nous présente un bilan de cette dernière décennie du XXe siècle et ses espoirs dans l'avenir de l'humanité.

  p. 68-80

L'auteur nous décrit, à la lumière des derniers conflits en ex-Yougoslavie, cette poudrière qu'est et qu'a toujours été la péninsule balkanique. Lire les premières lignes

  p. 81-89

Voici venir le temps où, penchés sur leur ordinateur, les analystes des rapports entre nations dressent, à leur façon, le bilan d’un siècle qui s’achève, siècle singulièrement fertile en événements contrastés. C’est pourquoi, sans doute, il leur sera malaisé de recenser les lignes de force appelées à se prolonger sur celui qui s’annonce. Lire les premières lignes

  p. 90-96

L’amélioration des relations avec la république populaire de Chine (RPC) et la mise en place d’un « partenariat stratégique constructif » avaient été présentées comme l’un des grands succès de l’Administration Clinton. En choisissant « d’engager » la Chine, les États-Unis pensaient pouvoir éviter un isolement préjudiciable de la puissance chinoise, tout en accordant des satisfactions aux représentants des grands secteurs exportateurs américains. Le partenariat stratégique recherché par l’Administration était censé éviter le renouvellement d’une crise du type de celle du détroit de Taiwan au milieu des années 90 (1)Lire les premières lignes

  p. 97-112
  p. 113-127

Les bouleversements en Afrique centrale ont déclenché une ère d'instabilité qui inquiète beaucoup de commentateurs. Pour mieux comprendre tous les aspects de cette crise majeure dans le "ventre mou de l'Afrique", l'auteur nous livre une étude détaillée des enjeux politiques et économiques qui mettent notamment en lumière certains réseaux du monde de l'affairisme. Lire les premières lignes

  p. 128-140
  p. 141-150

Chroniques

Comment disconvenir qu’à moyen terme les affaires européennes ne se dérouleront pas selon les schémas prévus ? D’abord en raison de la composition de la nouvelle Commission de Bruxelles (nous y reviendrons), mais surtout du fait de la guerre du Kosovo, véritable expédition punitive contre la Serbie, lancée par l’Otan dans une situation où elle n’avait que faire. Washington a soutenu les tâlebân pour contrer l’ex-URSS avec les conséquences actuelles ; quelles raisons y avait-il pour intervenir en Serbie ? Pour sauver les Kosovars ? « Quand l’opprimé prend les armes au nom de la justice, il fait un pas sur la terre de l’injustice », écrivait Albert Camus (Express du 28 octobre 1955). La formule est cinglante mais approximative, car cela engendre en fait le désordre comme il se constate dans les Balkans. Lire les premières lignes

  p. 151-154
  p. 155-168
  p. 169-174

MM. Xavier de Villepin, sénateur représentant les Français de l’étranger et Jean-Michel Boucheron, député, ont rendu publics le 5 juillet dernier deux rapports d’information sur les premiers enseignements de la guerre du Kosovo, respectivement au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat et de la commission des finances, de l’économie générale et du plan de l’Assemblée nationale. Les deux parlementaires soulignent l’ambition « nécessairement limitée » de leur étude, visant seulement à recenser « quelques-unes des principales questions posées par l’opération » et à apporter, sans délai, « une première série de réflexions à un débat important pour l’avenir de notre défense ». Lire les premières lignes

  p. 175-179

Disposition précisée par l’article 96 du décret organique du 20 mai 1903, l’obligation faite à chaque gendarme de revêtir en service son uniforme a fait l’objet, ces dernières années, si ce n’est d’une remise en cause, au moins d’un aménagement pour le moins important. En effet, par l’instruction du 11 mai 1987, la gendarmerie a autorisé le port de la tenue civile — de la tenue bourgeoise disait-on au siècle dernier — pour l’exercice de « certaines missions de police judiciaire » (1). Le règlement de discipline générale dans les armées avait d’ailleurs ouvert une brèche dans ce sens en précisant, dans son article 21, que si le militaire — qu’est le gendarme — est astreint à revêtir en service l’uniforme, le commandement peut « dans certaines circonstances autoriser ou prescrire le port de la tenue civile ». Lire la suite

  p. 180-182

Quel sera désormais le cadre le plus approprié pour comprendre et régler les conflits et les facteurs d’insécurité sur le continent africain ? Depuis la fin de la guerre froide et le désengagement militaire des grandes puissances, on constate de la part de l’ensemble des acteurs concernés par ces questions au sein de la communauté internationale une tendance à vouloir chercher dans toutes les directions possibles les moyens d’assurer plus efficacement la gestion des crises et le règlement pacifique des conflits. L’exploration de voies multiples et différentes a sans conteste permis un processus de mobilisation et d’implication plus grand des principaux acteurs concernés, en l’occurrence les responsables africains. Lire la suite

  p. 183-185
  p. 186-190

Bibliographie

Pierre M. Gallois : Le sablier du siècle  ; L’Âge d’Homme, 1999 ; 664 pages - Marcel Duval

Sous ce titre, qui évoque probablement l’inexorable déroulement du temps pour cet observateur incomparable, engagé depuis près d’un siècle dans l’histoire de notre pays, le général Gallois nous livre, enfin, ses mémoires, ou plus exactement, comme le précise un sous-titre de la page de garde, ses « témoignages » sur les épisodes les plus marquants de cette histoire à laquelle il a été mêlé de très près. Lire la suite

  p. 191-193

Gilles Lapouge : Besoin de mirages  ; Seuil, 1999 ; 255 pages - Claude Le Borgne

Gilles Lapouge est un de nos meilleurs écrivains militaires, si l’on peut ranger dans cette catégorie un auteur qui vous fait un roman d’une campagne napoléonienne ou de la carrière d’un vieux maréchal. On se souvient de La Bataille de Wagram (Flammarion 1986) et des Folies Koenigsmarck (Albin Michel 1989). On connaît moins son premier livre, Un soldat en déroute (Costerman 1963), auquel s’apparente son dernier-né, Besoin de mirages. Non que celui-ci nous parle de guerre ; c’est de voyages qu’il s’agit ; mais on y retrouve le même goût pour les errances brumeuses. Lire la suite

  p. 193-194

Yves Brunsvick et André Danzin : Naissance d’une civilisation  ; Éditions Unesco, 1998 ; 111 pages - Pierre Morisot

Ce petit livre nous vient donc de l’Unesco, avec la caution d’une phalange de « personnalités marquantes », comme l’annonce sans modestie excessive Jean Favier dès la préface. Il est articulé en douze courts chapitres, au cours desquels le récitant est interrompu par de brèves réflexions de ces brillants esprits. Lire la suite

  p. 194-195

Bernard Lugan : La guerre des Boers  ; Perrin, 1998 ; 364 pages - Pierre Morisot

Lugan l’Africain fait ici œuvre d’historien, ce qui est somme toute normal puisque tel est son métier. Il le fait bien, à son habitude, c’est-à-dire avec précision (appuyé sur des sources bibliographiques abondantes et une solide connaissance personnelle du terrain) et avec objectivité. Lire la suite

  p. 195-197

Dr C.H. Whitehurst Jr. : « American Military Options in a Taiwan Strait Conflict »  ; Naval Engineers Journal, juillet 1999 - Henri Labrousse

L’auteur de cette excellente étude est membre de l’American Enterprise Institute, Washington DC, et du Strom Thurmond Institute of Government and Public Affairs, Clemson University. Il analyse les relations entre les États-Unis d’Amérique et la république populaire de Chine (RPC) qui, depuis 1972, ont varié de la bonne entente à la froideur. Selon le Taiwan Relations Act, les États-Unis se sont engagés à soutenir par des moyens pacifiques la réunification avec la Chine continentale. Dans son étude, le Dr Whitehurst Jr. examine plusieurs scénarios dans lesquels les États-Unis emploient la force pour respecter leur engagement, dans l’hypothèse où la RPC utiliserait ses moyens militaires pour réaliser la réunification. Lire la suite

  p. 197-198

Frédéric Saffroy : Les canons de Porquerolles  ; Éditions Patrimoine et médias, mai 1999 ; 137 pages - Jacques Walch

Après la victoire de 1918, alors que la France se réfugiait derrière la ligne Maginot, dans le domaine naval, les énergies étaient surtout tournées vers la constitution d’une flotte de haute mer. Cet effort n’a cependant pas empêché des réflexions sur la fortification des côtes, essentiellement pour assurer la protection extérieure des principaux ports de guerre. Ce n’est pas le moindre intérêt de ce livre que de nous rappeler ce volet peu connu de la politique navale entre les deux guerres en s’appuyant sur l’exemple de l’île de Porquerolles. Lire la suite

  p. 198-199

Jean-Bernard Raimond : Jean-Paul II, un pape au cœur de l’histoire  ; Le Cherche-Midi éditeur ; 257 pages - Michel Klen

La personnalité exceptionnelle de Jean-Paul II, caractérisée par la simplicité, la cohérence philosophique, une immense culture et une très grande force spirituelle, constitue l’un des grands faits à l’aube du troisième millénaire. Par son influence planétaire et son engagement au service de l’homme, le premier pape slave de l’histoire apparaît comme l’une des plus illustres figures religieuses et politiques de la seconde moitié du XXe siècle. Le livre passionnant que lui consacre Jean-Bernard Raimond (qui a notamment été ambassadeur de France en Pologne, en Union soviétique, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Chirac et ambassadeur près le Saint-Siège lors de la chute du mur de Berlin) constitue un témoignage capital sur l’action du souverain pontife dans le monde et un document de référence pour la compréhension des grands événements contemporains. Lire la suite

  p. 199-200

Revue Défense Nationale - Octobre 1999 - n° 613

Revue Défense Nationale - Octobre 1999 - n° 613

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Octobre 1999 - n° 613

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