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  • Revue n° 733 Octobre 2010
  • La guerre totale

La guerre totale

Maxence Gille, « La guerre totale  » Revue n° 733 Octobre 2010 - p. 137-138
Auteur(s) de l'ouvrage : Erich Ludendorff (préface de Benoît Lemay) Perrin, 2010 ; 286 pages

La guerre totale

Héros allemand de la Première Guerre mondiale, le général Ludendorff se lança à l’issue de celle-ci dans une carrière d’écrivain militaire et d’homme politique. Militant d’extrême droite, il devint rapidement l’un des principaux membres du parti nazi ; élu député en 1924, il est le candidat malheureux de son parti à la présidence de 1925. En désaccord avec Hitler, il se retira de la vie publique peu de temps après et mourut le 20 décembre 1937.

Lorsqu’il publie La Guerre totale en 1935, l’ouvrage connaît un vaste succès en Allemagne. S’opposant de manière virulente à la thèse de Clausewitz, alors référence en la matière, Ludendorff invente la notion de « guerre totale » différente de celle de « guerre absolue » dégagée par le prussien dans De la guerre. Il considère que l’explosion démographique et la révolution industrielle ont changé la nature de la guerre et le caractère de la politique au cours du XIXe siècle, ce pourquoi il juge la thèse de ce dernier dépassée. La différence cruciale entre les deux conceptions est que pour Clausewitz, la guerre n’est que la continuation de la politique, alors que Ludendorff considère que la politique doit servir la guerre, en temps de guerre comme en temps de paix. Ainsi en temps de paix le but de la politique est de préparer la guerre, et en temps de guerre d’anéantir l’ennemi. La société est donc dans un état de guerre perpétuel qu’il nomme « guerre totale », concept qui induit la préparation des combats ainsi que de leur évolution, la prise en compte de l’importance des facteurs psychologiques et économiques autant que des questions techniques et tactiques, et enfin la préparation à la guerre des civils autant que des soldats, les militaires et le peuple ne faisant qu’un. Cette vision extrême le conduit à prôner sur le plan politique un régime totalitaire fonctionnant sur le modèle d’une dictature militaire comme il l’écrit « L’homme qui est le chef véritable doit donc occuper la première place. Toute autre solution serait malsaine, nuisible et encombrante ».

Il ne manque pas de condamner tous les groupes, communautés ou confréries qui viendraient troubler l’unité du peuple, comme l’illustre l’extrait suivant : « Il va sans dire que l’État, j’entends par là la politique totale et les chefs de la guerre totale, doit prendre des mesures particulières comme, par exemple, la censure la plus rigoureuse de la presse, les lois les plus dures contre la trahison des secrets militaires, la fermeture des frontières limitrophes des États neutres, l’interdiction des réunions, l’arrestation au moins des chefs des ‘‘mécontents’’, la surveillance du trafic ferroviaire et de la radio. Les partis d’opposition ou les saboteurs malfaisants, soit d’eux-mêmes, soit sous l’influence des ennemis de la guerre, ou des représentants des puissances internationales, des Juifs et de Rome, ou de la propagande indirecte de l’ennemi, ne laissent pas se faire la cohésion du peuple ou la veulent en danger. Il est de même indispensable de les attaquer activement, avec la plus grande sévérité, car il s’agit de la conservation de la communauté populaire. Même dans une communauté populaire qui se fonde sur des connaissances raciales et sur l’expérience raciale de Dieu et non, par conséquent, sur une base malsaine, c’est-à-dire sur la doctrine d’une race étrangère, il se trouvera toujours des éléments nuisibles qu’il conviendra de paralyser à force de mesures préventives et de menaces de châtiments ».

Après la lecture de l’œuvre, une question vient naturellement au lecteur : La Guerre totale, rédigée vers la fin de sa vie, est-elle le fruit d’un homme dont l’esprit malade aurait imaginé un constant état de guerre, sublimant la condition humaine selon ses dires, qui lui aurait permis d’être enfin le chef unique et incontesté de la grande Allemagne ?

À cet égard, la préface de Benoît Lemay est pertinente ; si Ludendorff n’était pas fou, on perçoit derrière le grand esprit militaire, nous explique le biographe, un homme profondément frustré par la défaite de la Grande Guerre : frustré de n’avoir pas eu les pleins pouvoirs durant le conflit (il était persuadé que cela en aurait changé l’issue), accusant les boucs émissaires de l’époque – à savoir les Juifs, les étrangers et les socialistes – d’avoir provoqué la défaite allemande, et plus largement de nuire à la société. Un personnage également frustré de n’avoir su utiliser sa popularité pour triompher en politique et accéder au pouvoir.

Benoît Lemay nous livre une intéressante analyse de la personnalité du général Ludendorff, revenant sur tous les événements importants de sa vie et de sa carrière qui l’ont conduit à élaborer sa théorie ; on comprend alors clairement l’influence de ses événements sur son œuvre, fruit de la grande frustration provoquée par la défaite de 1918 et de la radicalisation idéologique qui en a découlé. L’intérêt de ce livre est double puisqu’il recontextualise les principes de la « guerre totale », utilisés par la suite en partie par Hitler durant la Seconde Guerre mondiale : sans élever Ludendorff au rang de grand humaniste, il est important de souligner que Ludendorff n’a pas écrit cet ouvrage en espérant le voir utiliser un jour par Hitler dont il écrivit dans une lettre à Hindenburg : « Je prédis solennellement que cet homme exécrable entraînera notre Reich dans l’abîme et plongera notre nation dans une misère inimaginable. Les générations futures vous maudiront dans votre tombe pour ce que vous avez fait ». ♦

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