Institutions internationales - Le FMI à l'épreuve de la mondialisation - Harmoniser géographiquement la production et les échanges - La croissance, dans quel but ?
Internet est certainement devenu, ces derniers temps, la plus puissante de nos institutions mondiales. Dès l’origine, ses promoteurs le présentaient comme un facteur de sociabilité, son réseau permettant à tout un chacun de franchir les cercles traditionnels et donc de s’émanciper de ses appartenances réelles. En abolissant les distances, Internet ne pouvait, nous assurait-on, que favoriser une compréhension planétaire au-delà des habituelles sphères sociales ou nationales, voire ethniques, dans lesquelles nous enfermait l’histoire. Certains allèrent même jusqu’à le considérer comme un « indicateur du degré de culture » auquel avait atteint une société !
Or, voici qu’Internet dessert aussi bien les réseaux de pédophiles que tel procureur indépendant d’une démocratie puritaine : coïncidence aussi fâcheuse que les faits eux-mêmes. La convivialité qui nous était promise a pris de curieuses allures. La « toile », à vrai dire, est la rançon d’une information globale en temps réel et à l’échelle mondiale. Nul n’y trouve son compte.
Il en va en la circonstance comme des sondages : la politique étant bel et bien pour tout citoyen l’objet d’un souci réel, tous les médias sont utiles pour en exacerber ou en anesthésier les effets selon le but recherché. Il ne s’agit plus d’informer mais de manipuler les foules. En ce domaine, Internet, loin de perturber le jeu, apparaît comme une des faces de la mondialisation dont la vogue ne signifie pas qu’elle soit satisfaisante ou inéluctable. Goethe avec ses Affinités électives n’est décidément plus notre compagnon de route.
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