Auteur : Thomas Pieau

Colonel (Terre), auditeur de la 73e session du Centre des hautes études militaires (CHEM) et de la 3e session nationale de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN).

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Cahier - 13-03-2025 - Kairos et chronos : faire face aux déséquilibres - Regards du CHEM - 73e session - p. 207-220

Guerre froide 2.0 ou 3e guerre mondiale ? Sortir de la torpeur stratégique ! - Thomas Pieau

À la fin de sa vie, Raymond Aron (1905-1983) se projetait vers Les dernières années du siècle. Dans cette œuvre inachevée, l’auteur de Paix et guerre entre les nations s’interrogeait sur la fin du XXe siècle. Cherchant à vérifier si ses propres hypothèses émises dès 1947 dans Le Grand Schisme étaient judicieuses, il confirmait : « Je suis de ceux qui ne croient pas à la grande guerre, livrée avec des armes nucléaires au cours des années qui viennent. Les raisons qui me dictaient (…) la formule “guerre improbable, paix impossible” demeurent valables » (1). « Ces années d’affrontements multiples, indirects et d’ersatz de paix » (2), seront qualifiées de « guerre froide » d’abord par les Anglo-Saxons (3) : cette période de fortes tensions entre, d’une part, les États-Unis et leurs alliés (bloc de l’Ouest) et, d’autre part, l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et ses vassaux ou satellites (bloc de l’Est), s’installe progressivement à partir de 1945 et dure jusqu’à la chute des régimes communistes en Europe à partir de 1989, suivie de la dislocation de l’URSS en décembre 1991. Malgré des conflits périphériques meurtriers, la dissuasion nucléaire et la diplomatie ont permis d’éviter une troisième guerre mondiale. Lire la suite

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