Publiées régulièrement, ces analyses inédites d’ouvrages sont en accès libre, tout comme les recensions publiées dans l’édition mensuelle.
L’ouvrage volumineux est divisé en 21 chapitres. Il éclaire les lecteurs sur les aspects peu connus (peu glorieux ?) de la construction européenne. Les auteurs présentent l’évolution de l’idée européenne et sa réalisation politique et institutionnelle « de manière rigoureuse » (Jacques Sapir). En effet, le travail de recherches historiques, qui est la base du livre, est considérable.
La négociation, écrit Georges-Henri Soutou, est le sommet de la diplomatie. C’est une science qui a ses règles et ses références. Son étude – qui s’est systématisée – relève de disciplines diverses : la théorie des jeux qui évalue les gains potentiels des joueurs, la sociologie qui dégage des lois générales liées à leurs positions sociales et leurs intérêts réels, la science politique et la psychologie. Mais c’est peut-être l’histoire qui permet au praticien de tenter de dégager au mieux des enseignements des grandes négociations du passé.
Après des années de rétention de l’information, les données sur la défense chinoise commencent à circuler et permettent d’améliorer la connaissance de l’armée populaire de libération et de la plupart de composantes. L’analyse de l’ordre de bataille et des moyens aériens est désormais possible, même si de nombreux obstacles subsistent, la plupart venant des autorités chinoises elles-mêmes, malgré un discours censé promouvoir une plus grande transparence.
Vincent Desportes n’est pas content. Quand ce général n’est pas content, il le dit. Quand il le dit, cela s’entend. La bataille, dernière selon le titre, ne se joue pas sur le champ, mais dans la situation de nos armées, laquelle ne cesse de se dégrader. Certes, constate l’auteur, nous engageons nos forces à tout va et avec un succès apparent. Mais si nous sommes capables de gagner des batailles, nous sommes incapables de gagner des guerres.
Né à New York en 1955, normalien, énarque, Renaud Girard, correspondant de guerre au Figaro depuis 1984, a couvert pratiquement tous les conflits des trente dernières années (Afghanistan, Bosnie, Cambodge, Colombie, Croatie, Gaza, Haïti, Irak, Kosovo, Libye, Rwanda, Somalie, Syrie, Ukraine…). Il a aussi traité les grandes crises internationales, diplomatiques, économiques, financières.
Le Japon est entré en guerre dès septembre 1931, lorsqu’à la suite de l’incident de Mandchourie (incident sur une portion du chemin de fer de Mandchourie du Sud placé sous sa surveillance), ses troupes stationnées en Corée, annexée depuis 1910, traversèrent la frontière pour venir en renfort aux gardes de la voie ferrée.
Le dernier « Pascallon » vient de sortir. Son titre est clair et, seul, le point d’interrogation qui le ferme peut rassurer le lecteur au seuil de sa lecture. Il s’agit des actes d’un colloque tenu le 8 décembre 2014 à l’Assemblée nationale.
Les albums consacrés à nos régiments et bataillons sont toujours riches d’enseignement et permettent de consolider l’« esprit de corps » à travers un indispensable travail de mémoire. À cet égard, l’ouvrage consacré au 27e BCA en est une remarquable illustration et retrace non seulement l’histoire d’une grande unité, mais aussi une part de notre Histoire.
Depuis mars 2011, lorsqu’un groupe d’adolescents de Deraa, ayant dessiné des graffitis hostiles à Bachar el-Assad, a été sévèrement réprimé, provoquant une levée de boucliers qui s’est vite transformée en une révolte générale, le monde entier assiste, révolté et impuissant, à l’un des conflits les plus barbares depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Alors que Dassault fête son premier centenaire avec la création de l’hélice Éclair équipant les avions français et britanniques à partir de l’été 1916, et que le Rafale a commencé à voler sous des cocardes étrangères, trente ans après le premier vol du démonstrateur Rafale A et quinze ans après son entrée en service dans l’Aéronavale, il n’est pas inutile de retracer le parcours des avions de combat issus des bureaux d’études de Saint-Cloud.
La crise des migrants que connaît l’Europe depuis trois ans a réveillé de vieux démons nationalistes et populistes dans plusieurs pays de l’Union, en particulier chez les nouveaux États-membres issus de la dislocation du Pacte de Varsovie et qui ont fait de l’exclusion un argument électoral. L’Allemagne, qui a ouvert généreusement son territoire au nom de valeurs morales et éthiques en accueillant environ un million de réfugiés, a vu en quelques mois une remise en cause de cette politique généreuse conduite par la Chancelière Angela Merkel.
Chacun connaît la hauteur de vue, la force du style, la pénétration du regard de l’amiral Jean Dufourcq qui a été en charge pendant cinq ans de la Revue Défense Nationale. Dans cet essai il s’efforce de soulever la torpeur dans laquelle ce cher et vieux pays s’est installé depuis des lustres, en évitant deux écueils. Celui de la « raison raisonnante » bien trop convenu, et celui de la décadence assumée, bien trop alarmiste.
Aujourd’hui, évoquer Solférino fait d’abord référence à une célèbre rue du VIIe arrondissement de Paris plutôt qu’à la bataille remportée par l’empereur Napoléon III face aux armées de l’Empire austro-hongrois commandées par l’empereur François-Joseph. Or, cette bataille a été essentielle dans le processus de constitution de l’Europe contemporaine en permettant notamment une première étape de l’unification italienne.
Ancien ambassadeur au Caire et aux Nations unies à New York, Alain Dejammet, a bien connu Boutros Boutros-Ghali, dans ces deux villes et à Paris, lorsque celui-ci, n’ayant pas obtenu sa réélection au poste de Secrétaire général de l’ONU, en raison de l’opposition des États-Unis, auxquels il tint tête, devint Secrétaire général de la Francophonie.
C’est le livre qu’il faut avoir lu pour comprendre la période dans laquelle nous vivons. Nous connaissions l’analyse américaine du monde né de la disparition de l’Union soviétique. C’est Le Grand échiquier de Zbigniev Brzezinski, remarquable livre de référence sur la domination américaine dans un monde où l’Eurasie était devenue objet d’une lutte pour la suprématie mondiale. Mais, comment un bouleversement aussi capital avait-il pu se produire vu de Moscou ?
À l’occasion du 70e anniversaire de l’emploi de l’arme nucléaire contre le Japon et donc de la capitulation de l’Empire du Soleil Levant, Philippe Wodka-Gallien, passionné des questions de défense et de dissuasion nous propose un nouvel ouvrage abondamment illustré avec 150 photos sur ce que furent les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki et sur leurs conséquences non seulement immédiates, mais ultérieures, notamment avec la guerre froide.
Pierre Milza est depuis des années un de nos meilleurs historiens spécialiste de l’Italie contemporaine. Ses travaux, notamment sur le fascisme, font autorité. Ses biographies sur Mussolini et Garibaldi constituent des références incontournables pour qui s’intéresse à l’histoire italienne. Son dernier livre consacré au pape Pie XII (1876-1958) est à cet égard un travail exemplaire et sera lui aussi un « must ».
Avec ce livre, un outil précieux vient d’être mis à la disposition des chercheurs et des historiens de la guerre d’Algérie et de la France de la seconde moitié du XXe siècle. Ce journal personnel, découvert tardivement, dans les années 1990, constitue un témoignage inédit et donc forcément intéressant d’un des acteurs majeurs d’un événement plus retentissant que déterminant dans un long et difficile processus de sortie de guerre qu’il n’acceptera jamais.
Dans le contexte géostratégique actuel marqué par l’intervention russe en Syrie (30 septembre 2015), par l’annexion de la Crimée par la Russie (18 mars 2014), par l’apparition de républiques pro-russes autoproclamées en Ukraine (avril 2014), et par le renforcement récent de la présence militaire et sécuritaire russe en Afghanistan, la relecture de l’ouvrage Jirinovski, le Russe qui fait trembler le monde, est particulièrement intéressante.
Cette troisième édition des Regards de l’Observatoire franco-russe, vaste entreprise éditoriale conduite par le Conseil économique de la Chambre de commerce et d’industrie France-Russie (CCIFR), est sortie dans un contexte marquant une rupture avec le passé, celui de l’après guerre froide, dont l’époque vient d’être définitivement enterrée, qu’Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe remet brillamment en perspective.
La libération totale du territoire français en métropole ne s’est achevée qu’avec la capitulation allemande du 8 mai 1945. En effet, malgré le départ des troupes allemandes se repliant vers le Reich après la fin de la bataille de Normandie en juillet 1944, des poches de résistance se sont formées autour des ports formant des camps retranchés regroupant soldats et marins allemands bien décidés à combattre, mais aussi des civils français pris au piège.
Depuis maintenant trois ans, la ville de Châlons-en-Champagne, associée aux municipalités de Mourmelon et de Suippes, accueille le festival international du cinéma de guerre, qui s’est tenu cette année du 30 septembre au 4 octobre 2015 avec Albert Dupontel comme parrain.
Paul de Dekker, juriste, politologue et ethnologue, d’origine belge, a commencé sa carrière en Nouvelle-Zélande, avant de s’installer en Nouvelle-Calédonie, où il fut l’un des fondateurs de l’école océanienne, approche pluridisciplinaire des sociétés insulaires, dont il avait entrepris l’étude approfondie.
Cet ouvrage de Ian Bremmer, président et fondateur du think tank Eurasia Group, intervient dans une période charnière pour la politique étrangère américaine. Avec l’approche des élections présidentielles en 2016, l’auteur souligne que, depuis 25 ans, la politique étrangère des États-Unis est en grande partie incompréhensible car manquant d’une stratégie directrice : l’hyperpuissance d’alors a affronté les événements sans réel plan d’ensemble, s’engouffrant successivement dans deux guerres, drainant autant de forces productives que de capitaux qui auraient pu être utilisés différemment, coûtant autant de prestige international que de stabilité interne.
Les événements tragiques du début de l’année 2015 ont rappelé douloureusement aux Français la dure réalité des menaces qui pèsent à l’encontre de notre territoire national. Ces événements, glaçants et insupportables pour la communauté nationale – en attestent les rassemblements populaires spontanés de milliers de personnes qui ont suivi les attentats de janvier – ont remis au cœur du débat public l’idée du rétablissement éventuel d’un service national.
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