Publiées régulièrement, ces analyses inédites d’ouvrages sont en accès libre, tout comme les recensions publiées dans l’édition mensuelle.
Depuis maintenant trois ans, la ville de Châlons-en-Champagne, associée aux municipalités de Mourmelon et de Suippes, accueille le festival international du cinéma de guerre, qui s’est tenu cette année du 30 septembre au 4 octobre 2015 avec Albert Dupontel comme parrain.
Paul de Dekker, juriste, politologue et ethnologue, d’origine belge, a commencé sa carrière en Nouvelle-Zélande, avant de s’installer en Nouvelle-Calédonie, où il fut l’un des fondateurs de l’école océanienne, approche pluridisciplinaire des sociétés insulaires, dont il avait entrepris l’étude approfondie.
Cet ouvrage de Ian Bremmer, président et fondateur du think tank Eurasia Group, intervient dans une période charnière pour la politique étrangère américaine. Avec l’approche des élections présidentielles en 2016, l’auteur souligne que, depuis 25 ans, la politique étrangère des États-Unis est en grande partie incompréhensible car manquant d’une stratégie directrice : l’hyperpuissance d’alors a affronté les événements sans réel plan d’ensemble, s’engouffrant successivement dans deux guerres, drainant autant de forces productives que de capitaux qui auraient pu être utilisés différemment, coûtant autant de prestige international que de stabilité interne.
Les événements tragiques du début de l’année 2015 ont rappelé douloureusement aux Français la dure réalité des menaces qui pèsent à l’encontre de notre territoire national. Ces événements, glaçants et insupportables pour la communauté nationale – en attestent les rassemblements populaires spontanés de milliers de personnes qui ont suivi les attentats de janvier – ont remis au cœur du débat public l’idée du rétablissement éventuel d’un service national.
« A very thoughtful, enormously stimulating and hugely thought-provoking examination of the strategies, concepts and civil-military relationships that have influenced the character of war in the twenty-first century ». C’est en ces termes que le général David H. Petraeus rend hommage au dernier ouvrage d’un des penseurs de la guerre des plus influents aujourd’hui.
Correspondante des journaux Le Soir, Le Temps et Ouest-France, Valérie Hirsch qui vit en Afrique du Sud depuis 1966, coordonne également le projet de parrainage Sizanani de jeunes du township d’Alexandra à Johannesburg. Elle fait partager à ses lecteurs l’énergie vibrante de cette jeune démocratie, qui s’invente une vie en commun et bouillonne de créativité, comme en témoigne les artistes qu’elle présente au fil des pages.
Lorsque les Alliés débarquent le 6 juin sur les plages de Normandie, leur programmation tactique prévoyait une progression rapide vers l’intérieur des terres. Or, malgré les succès initiaux sur les plages et le sacrifice des unités aéroportées, le déroulement des opérations fut chaotique en raison de la résistance acharnée des troupes allemandes en dépit des erreurs de commandement imposées par Hitler lui-même, refusant d’admettre que la Normandie constituait le front principal et donc d’envoyer sans délais les unités blindées qui auraient pu rejeter à la mer les Alliés.
À l’heure où les zones de guerre et les foyers d’insécurités explosent partout dans le monde – aussi bien au Proche et au Moyen-Orient, au Sahel, en mer de Chine où des regains de tensions ont été observés, ou encore en Crimée – l’Armée française demeure présente sur tous les fronts pour faire face à la montée des dangers.
Ce livre, fort de 464 pages et de 24 témoignages (à une ou plusieurs voix) recueillis par les deux auteurs pourrait très bien être le pendant de Sous le feu de Michel Goya. Les témoignages qui y sont retranscrits sont d’une très grande variété, tant par la spécialité des témoins (infirmière, plongeur-démineur, tringlot, légionnaire, planificateur d’état-major, pilotes de chasse, etc.) et leurs grades que par les différents théâtres évoqués, qui vont du Liban à la Centrafrique, en passant par la Bosnie, le Golfe, le Rwanda, l’Afghanistan, la Libye et le Mali.
Ancien directeur de l’AFP pour le Proche-Orient, auteur du classique Les Palestiniens – Genèse d’une nation (2003) et de l’Atlas géostratégique du Moyen-Orient (en collaboration avec Pierre Vallaud, 2010), Xavier Baron livre un ouvrage dont la lecture fournira bien des clefs pour comprendre la situation de ce pays charnière.
Les célébrations en 2014 du 50e anniversaire de la reconnaissance de la Chine par le général de Gaulle au nom de la France, en un temps où notre pays était très isolé, offre une occasion privilégiée d’échanger avec ce peuple sur un partenariat auquel l’Europe tout entière, et chaque nation en particulier sont conviées.
C’est le premier ouvrage publié en langue française consacré aux réflexions sur les relations entre éthique et renseignement. Le Gerer (Groupe européen de recherches en éthique et renseignement) est issu d’une initiative conjointe des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et de l’École royale militaire de Belgique.
Spécialistes du Moyen-Orient, les grands reporters Christian Chesnot à France Inter et Georges Malbrunot au Figaro, ont publié plusieurs ouvrages sur l’Irak, Al-Qaïda et le conflit israélo-palestinien. Dans celui-ci, ils établissent, appellation de leur sous-titre, « Le dossier noir de la relation franco-syrienne ».
Il est indéniable que la Seconde Guerre mondiale et les événements qui ont suivi ont encore aujourd’hui un impact considérable sur notre monde. Les différents traités signés dans l’après-guerre ont modifié les frontières, déplacé des populations et changé les régimes politiques notamment en Europe où la Hongrie est devenue en la matière un cas d’école.
Rarement ces dernières années un ouvrage traitant de l’Armée française aura provoqué un tel remous dans la société civile. S’inscrivant pleinement dans un contexte d’institutionnalisation du féminisme et d’élargissement progressifs des définitions juridiques et des témoignages concernant le viol, cette enquête semble trouver plus difficilement un écho positif dans le milieu militaire.
Ce documentaire français nous invite dans le quotidien de soldats américains revenant d’Irak ou d’Afghanistan, souffrant de stress post-traumatique (PTSD). Pour ces hommes, il y a eu un « avant » et un « après » la guerre.
Il n’est plus nécessaire de présenter ici Pascal Boniface, directeur de l’Iris. Mais, en cette rentrée éditoriale, les Éditions Eyrolles nous proposent cet ouvrage tout à fait pertinent.
André Lambert pour les aquarelles, Michel Perchoc pour les textes, ces deux marins sont complices de longue date. Leur ouvrage, qu’on pourrait dire charmant – de tout temps la Marine a su allier charme et efficacité –, est le sixième de la série publiée chez Marines Éditions.
D’emblée, « Attention : Cyber ! » place le cyberespace au centre des préoccupations stratégiques en raison de son rôle vital pour le fonctionnement de nos sociétés modernes. Sa maîtrise constitue donc un facteur clé de succès à rang égal avec la domination terrestre, maritime ou aérienne.
Les anniversaires fournissent l’occasion de commémorations et de retours sur le passé. Ainsi les événements qui ensanglantèrent l’ancien mandat belge du Rwanda, après l’accident (ou plutôt le meurtre !) du président Habyarimana le 6 avril 1994, sont revenus un temps dans les colonnes des médias et ont provoqué en France les commentaires d’hommes politiques en poste à l’époque, comme Alain Juppé ou Bernard Kouchner.
Grand spécialiste de la guerre germano-russe de 1941-1945, Jean Lopez persiste et signe. Après Stalingrad, Koursk et le « chaudron » de Tcherkassy, et avant Berlin (dont nous avons rendu compte il y a quelques années), il livre ici un récit détaillé de la campagne d’été de 1944 centrée sur la Biélorussie.
L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), haut lieu de la formation et de la réflexion stratégique française, est également un acteur essentiel pour la valorisation de recherche stratégique en France, grâce notamment au soutien financier et à l’encadrement académique de doctorants en sciences sociales.
Prendre en compte l’argent comme facteur central et non annexe des crises et conflits, c’est le parti pris de cet ouvrage, Le Nerf de la Guerre. À l’instar de Cicéron et de sa maxime « Pecunia nervus belli », aucun stratège n’a sous-estimé le rôle de l’argent dans l’élaboration d’un Plan militaire.
Jacques Hogard livre avec cet ouvrage le témoignage personnel de son déploiement au Kosovo en 1999 en tant que commandant du groupement interarmées des forces spéciales françaises.
C’est un ouvrage collectif présentant les travaux de réflexion des stagiaires de la 19e promotion « Maréchal Juin » de l’École de Guerre qui se cache sous ce titre.
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