Face à une dégradation sécuritaire historique, cet essai plaide pour un réinvestissement des anciens militaires dans le débat public français, afin de contribuer au nécessaire réveil du pays face au risque de guerre. Historiquement présents dans les sphères décisionnelles, puis marginalisés depuis la guerre d’Algérie, ces profils sont pourtant des atouts précieux pour l’action publique par l’expérience acquise et leur sens de l’intérêt général. Des initiatives récentes de l’État montrent la voie d’une reconversion productive, mais elles doivent encore surmonter des résistances culturelles et administratives. L’enjeu n’est pas une militarisation de la République, mais une optimisation des parcours, dans une logique de résilience nationale.