Le premier Secrétaire général de l’administration (SGA) du ministère des Armées, Bernard Tricot, préconisait en 1971 une plus grande subsidiarité et simplification dans l’organisation budgétaire des armées. Cinquante ans plus tard, ce défi, pris en compte au plus haut niveau de l’État, est toujours d’actualité, après les réformes d’interamisation, de ministérialisation et de rationalisation fonctionnelle mises en œuvre à partir des années 2000. Reflet des choix opérés dans la répartition des responsabilités politico-administratives, l’architecture budgétaire du ministère des Armées mériterait d’être recentrée sur la finalité opérationnelle des dépenses de fonctionnement, afin de garantir une meilleure réactivité et efficacité face aux enjeux de conflictualité.