Maritime - Coup d'œil sur l'activité maritime internationale - Flottes de commerce et chantiers à l'étranger et en France
Le monde n’a guère connu la tranquillité au cours des dernières semaines. Si, militairement parlant, la crise laotienne paraît au point mort, le Pathet-Lao continue d’entretenir, au-delà même des régions où il s’est implanté par la force, une vigoureuse propagande idéologique qui rendra fort difficile l’édification d’une neutralité véritable. Dans l’hémisphère américain, et plus spécialement dans la mer des Caraïbes, l’assassinat du président Trujillo, bien qu’il n’ait pas entraîné la chute de la dictature qui gouverne la République dominicaine, révèle un trouble profond des esprits. Le Moyen-Orient, qui ne faisait plus parler de lui depuis quelque temps, voit l’Iraq menacer d’une annexion l’émirat de Koweït, dont on connaît les énormes ressources pétrolières, six jours à peine après la renonciation de la Grande-Bretagne à son protectorat sur ce minuscule territoire (19-25 juin 1961). Il n’est pas jusqu’au rebondissement de la question de Berlin qui ne provoque, en Europe, une recrudescence de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest.
Lacs, mer des Caraïbes, golfe Persique, Berlin même (quoique les enjeux y paraissent autrement importants qu’ailleurs), autant d’exemples de la nécessité où se trouve l’Occident de développer ses forces classiques pour éviter de se laisser « grignoter » par une succession de conflits limités et d’être placé un jour devant l’alternative du « tout, ou rien » de la guerre nucléaire.
Il va sans dire que, si, par la discrétion de ses interventions, sa mobilité, son rayon d’action, sa puissance de feu et sa capacité de transport, la marine est particulièrement apte à faire face à ces conflits, son comportement a varié, au cours des crises récentes, avec la gravité des cas.
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