Après l’allocution d’ouverture dans laquelle M. Yves Guéna s’est félicité d’une initiative qui donne une dimension économique aux activités de l’Institut du monde arabe (IMA), M. Serge Boidevaix a rappelé que la situation actuelle du marché pétrolier se caractérise par une forte hausse de la consommation dans de nouveaux pays tels la Chine et l’Inde et aussi des États-Unis ; une érosion de la capacité d’ajustement de l’offre afin d’éviter les à-coups favorisant ainsi la volatilité des marchés. Il a également évoqué le contrôle des ressources de pétrole et de gaz, le recyclage des avoirs financiers résultant de l’augmentation des prix, et enfin la possibilité pour les pays arabes de connaître un développement et d’avoir une croissance durable.

Le Dr Saleh Al Tayar a souligné que l’objectif du colloque était d’entreprendre une vaste réflexion sur le pétrole et le gaz, en se penchant sur les aspects suivants : le niveau et l’évolution des prix, les perspectives de développement et la stratégie des compagnies pétrolières nationales, l’offre et la demande d’hydrocarbures, la montée en puissance du gaz naturel, et le financement des projets.

Pétrole : bénédiction ou malédiction ?

M. Nicolas Sarkis, directeur général du Centre arabe d’études pétrolières, indique que le thème du colloque sonne comme une provocation ; car, le fait pour les pays arabes de posséder 60 % du total des réserves pétrolières et 30 % des réserves gazières mondiales, de couvrir aujourd’hui près du tiers et demain beaucoup plus de la production mondiale d’hydrocarbures semble une grande chance pour leur développement économique et social.