Le téléphone portable, point central de l’intimité et des secrets professionnels, pourrait-il être notre plus grand ennemi ? La solution BlackBerry qui permet de recevoir des courriels sur son téléphone portable est au centre d’une polémique d’espionnage concernant des millions de personnes. Outil du réseau « Échelon » ou simple mythe, les spécialistes de la sécurité dans les entreprises ne savent plus qui croire. Source de la polémique et d’une chasse aux sorcières, le SGDN conserve le silence.
BlackBerry, téléphone espion, banni des lieux de pouvoir ?
The BlackBerry, banned from power centres as a spy phone?
Could the mobile phone, the central point of professional privacy and secrecy, be our greatest enemy? The BlackBerry, which can receive e-mails, is at the heart of an espionage controversy that affects millions of people. A tool used by the Echelon network or simply a myth, business security experts no longer know what to believe. The source of the controversy and a witch-hunt, the SGDN is saying nothing.
Le BlackBerry est connecté au système de messagerie d’une entreprise ou d’une administration et permet aux collaborateurs de recevoir et d’émettre sur leur téléphone des courriels en temps réel. Offrir de la mobilité à ses collaborateurs est aujourd’hui essentiel pour accroître leur productivité. Depuis 2004 les offres se multiplient, mais seul un leader se distingue réellement sur ce marché. Il s’agit de la société canadienne RIM (Research In Motion) avec sa solution BlackBerry. RIM propose un produit qui ajoute aux fonctions standards des communications téléphoniques (voix, SMS/MMS…) des fonctions de réceptions-émissions de courriels, de lecture des pièces jointes et d’utilisation des applications de la société (gestion des stocks, facturation…).
Le BlackBerry est aujourd’hui considéré comme le meilleur outil du marché dans la catégorie smartphone. Pour l’utilisateur, en plus de son look high-tech, le Blackberry est un mobile qui fonctionne parfaitement. Les courriels et les pièces jointes sont découpés et reformatés pour être lisibles sur l’écran du mobile. Financièrement, la solution est très accessible. À l’usage, cette technologie se révèle quasi-addictive et les utilisateurs deviennent compulsifs : on parle même de « Blackburied » ou de « CrackBerry ».
Grâce à une politique commerciale rondement menée, plusieurs millions de clients sont aujourd’hui équipés : banques, gouvernements, Otan, ministères, etc. ; et s’échangent des millions de courriels… Ces nombreux échanges d’informations sont d’ailleurs à l’origine d’une polémique.
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