À l’heure où un policier ne doit utiliser son arme à feu que s’il est en état de légitime défense, le Taser X26, pistolet non létal, vient révolutionner l’interpellation. En effet, la technologie Taser permet de neutraliser instantanément un individu : une soumission sans contact entre les différentes parties, qui serait source de blessures. Alors, pour ou contre ? En tout cas, la polémique semble de plus en plus laisser place à la reconnaissance d’une technologie qui rompt avec l’usage traditionnel de l’arme à feu.
Le pistolet électronique Taser X26
Après avoir été mis en expérimentation de manière conjointe au sein de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale pendant près de trois ans, le Taser X26 s’est finalement imposé au beau milieu des différents moyens de « force intermédiaire » déjà en dotation (bâton de défense Tonfa, bâton de défense télescopique, lanceur sub-létal de balle de défense Flash-Ball, lanceur Cougar avec ses munitions Bliniz, bombe aérosol lacrymogène, etc.). Après une sélection demeurée sans surprise, du fait de l’absence flagrante de concurrence sérieuse dans ce domaine, le pistolet à impulsions électriques (PIE), l’appellation officielle réglementaire du Taser X26, a remporté le marché des forces de l’ordre françaises. Depuis début 2007, 1 100 PIE sur les 5 000 à pourvoir sont venus grossir les rangs des accessoires professionnels des policiers, afin de les aider activement dans leurs missions quotidiennes.
Un constat opérationnel simple
Le retour d’expérience des polices outre-atlantique (États-Unis, Canada) démontre statistiquement que l’intérêt majeur présenté par l’utilisation opérationnelle d’un pistolet à impulsions électriques est de réduire considérablement les blessures pouvant résulter de l’interpellation ; celles du policier, mais également celles de l’individu interpellé, dans le cas d’un refus d’obtempérer, voire d’une réaction physique violente face au représentant de la loi chargé de le maîtriser.
Bien souvent, l’usage d’une matraque ou d’un lanceur de balles de défense (énergie cinétique) peut impliquer de manière subséquente un hématome bénin ; un moyen lacrymogène pourra éventuellement entraîner des perturbations respiratoires légères et des troubles de la vision temporaires. En revanche, les effets « neutralisants » du PIE ressentis par l’individu sont immédiatement réversibles dès l’arrêt du cycle d’impulsions de 5 secondes (seule la chute au sol de l’individu, consécutive à sa neutralisation, pourrait éventuellement provoquer des conséquences traumatiques mécaniques légères).
Il reste 89 % de l'article à lire
Plan de l'article