La priorité la plus évidente en matière de sécurité est le renforcement de la « résilience » ; mais ensuite, force est de constater qu’il sera difficile d’appliquer une stratégie globale dans un contexte multi-pilotes — la France, l’Europe, le monde — pour répondre à des menaces chaque jour plus imprévisibles. La démarche stratégique est cependant d’autant plus nécessaire : pour conserver la cohérence de l’action, il faut un cap.
Nous suggérons trois priorités complémentaires : clarifier les prérogatives de pilotage, se doter d’une veille stratégique pour permettre d’initier des mesures selon le renseignement obtenu, et enfin garantir un retour d’expérience systématique sur les enquêtes.
Pendant que la sécurité nationale est à la recherche d’une nouvelle stratégie, quels sont les champs à couvrir en priorité ? Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a été lancé cet été. Il convient d’abord de saluer ce lancement tant attendu, et de louer le « réflexe » consistant, aux termes de la Lettre du 28 juillet 2007, à rechercher « une stratégie globale de défense et de sécurité ».
Sans anticiper sur les travaux en cours, nous avons choisi d’explorer les premières pistes qui, de notre point de vue, doivent être mises en œuvre avant même les conclusions de la Commission.
Nous nous situerons sur le terrain de la sécurité intérieure et de la gestion des crises intérieures, là où se manifeste le plus évidemment le caractère imprévisible de la menace. Nous nous limiterons aux leviers de l’État, que nous connaissons : application de la stratégie, définition des organisations et des systèmes. Ce sont des leviers critiques car ils conditionnent le succès de toute politique.
Quelles priorités ?
Démarches stratégiques
Souplesse, initiative, réactivité
Étendre les premières expérimentations dans un souci d’agilité
Bilan de l’expérience américaine