Même si ces réflexions sont quelque peu abruptes, elles expriment des réalités sur lesquelles on a le plus souvent tendance à se voiler la face.
Libre opinion - Bosnie: vues sur le passé, images du présent, perspectives
Vite un Dayton 2… mais qui ne porte surtout pas le nom de Dayton ! Les Américains sont nos alliés, disons-le : nos amis. Ils détiennent les richesses, l’argent, la puissance. Beaucoup d’entre nous sont leurs obligés. Nous avons tous eu besoin d’eux, peu ou prou, depuis 1917. Aujourd’hui, concernant la sécurité collective et l’ordre mondial, plus rien n’est possible sans eux ; mais, Dieu qu’ils sont maladroits, orgueilleux, méprisants, ignorants ! Ils sont dépourvus de toute sensibilité, de toute psychologie, ne comprennent rien à l’être humain… dès lors qu’il ne s’agit pas d’un Américain, ne se rendent pas compte qu’ils blessent autant qu’ils soignent, et qu’ils finissent toujours par se rendre insupportables. Les États-Unis sont un État auquel le monde est condamné à résister, leurs ennemis naturellement, mais aussi leurs alliés, ce qu’on peut regretter pour la bonne marche de la planète. Ne pas naître Américain, n’être pas Américain n’est pas une tare, beaucoup s’en faut, et tant pis pour leur ego.
On a célébré dans les lamentations le cinquième anniversaire des accords d’Oslo, réalisés à l’initiative des Américains. La réconciliation promise entre Israéliens et Palestiniens a tourné à la confusion et à la confrontation. Qui ignore encore le dérivatif que représentent l’action extérieure et la politique étrangère pour les dirigeants aux prises avec des difficultés internes inextricables ?
Nous en avons eu une nouvelle illustration en octobre dernier, à Wye Plantation. Seule la volonté de la puissance américaine, son entêtement, serait-on enclin à ajouter si l’enjeu n’était à ce point primordial, ont eu raison des antagonismes et des résistances ; sur la forme, pas sur le fond. Apparemment donc, et cela suffit à notre monde où superficialité, vanité et hypocrisie forment la trilogie des caractéristiques de notre époque. Un tel accord évite le pire, mais le pire, c’est-à-dire une guerre ouverte, déclarée, est de nos jours de moins en moins plausible. Tout le reste par contre (assassinat de telle personnalité signataire du traité…) devient possible.
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