Institutions internationales - La commission européenne dans la tourmente - L'Otan, bras séculier de notre diplomatie ?
« Ô Zeus, vois-tu ce spectacle ? » Euripide
Il y a dans le rapport des experts chargés d’analyser les dysfonctionnements de la Commission européenne, une remarque qui atteint au cœur du sujet : « Les autorités politiques ont perdu le contrôle sur l’administration qu’elles sont supposées gérer ». Ce diagnostic s’impose dans la plupart de nos sociétés modernes. Il explique, sans le justifier, le cri spontané « responsable mais pas coupable », il nous apprend pourquoi Bruxelles a si tardivement et si mal réagi dans l’affaire de la vache folle, il élucide cette affirmation de Mme Albright que « la force de l’Otan, c’est sa capacité à pouvoir agir d’elle-même », sans mandat précis de l’Onu, organe politique ayant seul autorité à décider.
Certes, cette dérive n’est pas nouvelle et, au début de ce siècle, Anatole France avançait déjà que nous n’avions plus de gouvernement, seulement des administrations. Le mal a empiré avec la complexité croissante de nos sociétés et la dilution des responsabilités entre les centres de décision.
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