Institutions internationales - Un surintendant à la corbeille - Agenda 2000 : je sème à tous vents - Médiation, arbitrage ou justice vindicative ?
Il y a peu encore, on nous assurait que l’Union européenne participant pour un cinquième dans la production mondiale tout comme dans les échanges commerciaux, sa monnaie unique allait défier le dollar et attirer les capitaux fuyant la zone yen. Or, sept semaines après sa première cotation, l’euro a perdu 7 % de sa valeur par rapport au billet vert et, ainsi que le souligne Le Monde, contrairement aux prévisions des analystes. N’allons pas leur en faire grief : leurs estimations étaient plausibles et admettons, avec Paul Valéry, qu’être compétent c’est se tromper selon les règles. Au demeurant, nous ne frisons pas la catastrophe puisque notre monnaie unique reste mieux cotée que ne l’était l’écu.
Un surintendant à la corbeille
Peut-on parler d’une dépréciation de l’euro plutôt que d’un ajustement inhérent à l’introduction d’une nouvelle devise sur le marché ? Il n’y a certainement pas lieu de s’inquiéter, mais certains éprouvent le souci de se prémunir contre des mouvements de plus grande amplitude, voire des turbulences imprévisibles. À cet effet, le nouveau gouvernement allemand avait envisagé d’encadrer les fluctuations de l’euro, du dollar et du yen dans un système calqué sur l’ancien SME. La formule présentait l’avantage d’avoir été expérimentée, mais entre des pays ayant approximativement les mêmes caractéristiques économiques. Il n’en est plus ainsi à l’échelle mondiale et les États-Unis s’opposèrent à cette initiative qui n’eut pas non plus l’assentiment de la France.
On ne pouvait pour autant en rester là, d’autant que le forum de Davos avait insisté sur la nécessité de limiter la fluctuation des taux de change pour éviter une récession mondiale. Lors de la réunion du G7 à Bonn, il fut donc convenu de renforcer la coopération pour surveiller les marchés financiers. Pour ce faire, le président de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, suggéra la formation d’un forum de stabilité financière, appelé à se réunir régulièrement pour déceler les points de vulnérabilité et fixer les moyens d’y parer. Le G7 a adopté ce dispositif à l’unanimité bien qu’on pût l’estimer insuffisant concernant la prévention des crises.
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