Ernest Renan définit la nation comme une « âme » et un « principe spirituel » à la fois, témoignant en démocratie d’un lien quasi transcendantal entre la cohésion nationale et l’efficacité militaire. Parce que la volonté générale porte le destin national, elle confère à son armée sa puissance matérielle et immatérielle. Or les leçons de l’histoire nous alertent sur la précarité de ce lien et le risque existentiel pour la nation si l’on néglige l’un ou l’autre de ces facteurs stratégiques. À l’heure où de nouvelles menaces, tant endogènes qu’exogènes, malmènent notre pays, il importe à l’État, à l’armée et à la population d’entrer en stratégie afin de revigorer le contrat social et ainsi garantir la survie de la France.