Alors que les États-Unis redéfinissent leur priorité stratégique vers l’Indopacifique, l’Europe fait face à un déficit croissant potentiel de dissuasion conventionnelle. La France, limitée par sa doctrine nucléaire et ses contraintes budgétaires, ne peut égaler les capacités américaines. Elle devrait plutôt capitaliser sur ses atouts maritimes et expéditionnaires. En adaptant à ses besoins les concepts EABO et SIF des Marines américains, elle pourrait déployer des forces littorales agiles, capables de refuser l’accès à l’adversaire et de renforcer la posture maritime de l’Otan. Cette stratégie est à la fois crédible, abordable et conforme à l’autonomie stratégique française.