Les pertes d’hélicoptères russes au début de l’« Opération militaire spéciale » en Ukraine ont questionné les prévisions d’investissements consacrés au segment aéromobile. Une telle interrogation n’est pas nouvelle et trouve une perspective intéressante dans les différentes ères stratégiques qui ont caractérisé l’emploi de l’hélicoptère. Si ce dernier reste central dans une grande variété de missions, son adaptation à la conflictualité future gagnerait à une approche capacitaire renouvelée par les sphères politiques, militaires, sociétales et industrielles. Cette approche pourrait utilement décliner la volonté européenne de réarmement autour de la Résilience, l’évolutivité, l’agrégation de partenaires, la culture du risque et la massification (REARM).