Pseudonyme de Claude Delmas (1920-1993).
Ainsi que nous l’indiquions dans notre dernière chronique, le problème de la politique nucléaire de l’Otan (si tant est que l’Otan, organisation intergouvernementale, puisse avoir une politique nucléaire) demeure sans solution. Depuis la session d’Athènes du Conseil Atlantique, peu de faits nouveaux sont intervenus, mais il n’est pas sans intérêt de rappeler où en sont les discussions. Les Américains ont confirmé ce qu’ils disaient depuis la session d’Oslo, il y a un an, et ce qu’avait répété le Président Kennedy à Ottawa dans un discours le 17 mai 1961 : ils sont prêts, quand leurs partenaires auront rempli leurs normes en armements et effectifs classiques, à mettre à leur disposition cinq sous-marins nucléaires (puis plus dans l’avenir) ainsi que des fusées « Polaris ». Étant entendu que les acheteurs auront à en payer le prix (200 milliards de dollars environ pour la première partie du programme). Le mode d’emploi éventuel de ces armes fera, dans la mesure du possible, l’objet de consultations interalliées, étant entendu également que seuls les États-Unis possèdent le pouvoir suprême d’« appuyer sur le bouton ». Lire la suite
Depuis plusieurs semaines les entretiens diplomatiques se succédaient entre les Occidentaux, lorsque s’ouvrit, à Athènes, la session ministérielle de printemps du Conseil de l’Atlantique-Nord, plus simplement dénommé Conseil Atlantique. Après sa visite à Washington, M. Macmillan s’était rendu au Canada, pour y conférer avec le Premier ministre, M. Diefenbaker. Le communiqué publié à la suite de leur rencontre indiquait que la Grande-Bretagne ne prendrait de décision « finale » à propos de son adhésion au Marché Commun qu’après la conférence des premiers ministres du Commonwealth, en septembre. On pouvait penser que la proximité des élections législatives canadiennes n’était pas étrangère à cette décision. À Londres, pendant ce temps, siégeait le conseil ministériel du CENTO – qui, en d’autres temps, s’appelait (sous une forme différente, aussi), le Pacte de Bagdad. Le communiqué final avait fait essentiellement état de l’établissement d’un nouveau système de transmissions entre Téhéran, Ankara, Karachi et Londres, ainsi que de la modernisation du port de Trébizonde. Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient repoussé la nomination, réclamée par le Pakistan, d’un officier américain comme chef d’état-major de l’Organisation. Par ailleurs, les alliés des États-Unis avaient été tenus régulièrement informés des conversations que menait M. Dean Rusk avec certains représentants soviétiques. Lire la suite
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