Août 1939 - n° 004

Jean Tannery vient de mourir. Lire la suite

  p. 473-473

Les buts que se propose la lutte terrestre ne peuvent généralement être atteints que par des occupations de territoires auxquelles ne sont adaptées, par leur nature même, ni les forces maritimes, ni, pour le moment du moins, les forces aériennes. Tandis que Bonaparte poursuit, en 1796, la conquête de la Lombardie, Nelson, qui croisait impuissant sur les côtes de Ligurie, aura cet aveu : « Il est dommage que le sort des nations ne se décide pas sur mer. » Lorsqu’une puissance maritime entre en lutte contre un adversaire terrestre, elle doit envoyer sur le continent des armées importantes ; témoin l’Angleterre pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire et en 1914-1918. Et ce pays dut même à ces époques capitales de son histoire accepter la conscription si contraire à ses traditions. Lire les premières lignes

  p. 475-502

Peu de temps après la création de l’axe Rome-Berlin, la Turquie ayant éprouvé le besoin et manifesté l’intention de resserrer les liens qui l’unissaient à la Grande-Bretagne et à la France, une tempête d’indignation souleva l’opinion allemande et l’opinion italienne. La presse fasciste criait à la trahison. Quant à la presse hitlérienne, le thème de ses doléances était à peu près celui-ci : « L’Allemagne ne menace point les Turcs, l’Italie pas davantage. Tout ce que nous demandons à la Turquie, c’est de rester neutre et de ne point se mêler des affaires de l’Europe. » C’est précisément ce que la Turquie ne pouvait pas faire, pour la raison qu’elle est et qu’elle entend demeurer une puissance européenne. Il ne fallait rien de moins que la crise où depuis tantôt quatre années se débat notre continent, pour dissiper entièrement l’illusion, indolemment entretenue par certaines chancelleries, d’une Turquie boudeuse et revêche, tournant le dos à l’Europe, en un mot d’une Turquie asiatique. Lire les premières lignes

  p. 503-519
  p. 521-542
  p. 543-563
  p. 565-583
  p. 585-603
  p. 605-627

Chroniques

Nous avons souligné dans la précédente chronique le rôle essentiel attribué au partenaire italien dans les plans allemands pour la conquête de l’hégémonie mondiale. Lire la suite

  p. 629-631
  p. 632-636

Résultats du trafic aérien français pendant l’année 1938, englobant le trafic des Compagnies Air France, Régie Air Afrique, Compagnie Air Bleu, Chargeurs Réunis (Aéromaritime). Lire la suite

  p. 637-640

Les événements internationaux, survenus au cours de ces derniers mois, ont raffermi les liens qui unissent désormais la Grande-Bretagne et la France. On a enregistré, durant cette période, des échanges de vue fréquents entre le chef du Foreign Office et notre ministre des Affaires étrangères, notre Président du Conseil a rencontré le Premier Anglais, les représentants les plus qualifiés des deux armées de terre et de l’air et des deux flottes ont eu de nombreux entretiens. Ces contacts nécessaires ont permis de jeter les bases d’une collaboration plus étroite sur le plan diplomatique, comme sur le plan militaire, aérien et naval. Il ne s’agit point là d’une initiative heureuse et entièrement nouvelle, puisque les deux grandes démocraties de l’Ouest reprennent simplement une tradition qui remonte au début du siècle, aux jours de l’Entente Cordiale ; mais les illusions de l’après-guerre l’avaient un peu fait oublier. Cette coopération se traduit actuellement par des manifestations tangibles, comme la conférence franco-anglaise, militaire et navale, qui vient de réunir à Singapour les chefs des forces britanniques et françaises dans les terres et sur les eaux du Pacifique. Ainsi s’affirme le principe d’une alliance qui s’étendrait, en cas de besoin, à tous les théâtres d’opérations. Lire les premières lignes

  p. 641-644
  p. 645-649

Bibliographie

Colonel d’infanterie Luigi Chatrian : « Notes sur la doctrine française »  ; in Revue d’infanterie, mai 1939

Cette étude a pour objet de montrer les différences entre les conceptions française et italienne ; l’auteur les attribue à l’inégalité des potentiels de guerre et à une orientation différente des esprits. Lire la suite

  p. 651-651

Camille Rougeron : Les enseignements aériens de la guerre d’Espagne  ; Éditions Berger-Levrault, 1939 ; 249 pages

M. Camille Rougeron, déjà connu par son ouvrage L’Aviation de bombardement et par de nombreux articles parus dans des revues militaires ou scientifiques, présente un livre dont le sens profond semble défini d’une façon saisissante par la bande de présentation : « De la guerre où 1 000 avions étaient aux prises à celle où 50 000 s’affronteront ». Lire la suite

  p. 652-652

Lieutenant-colonel Emile-Antoine Cortot : France d’Afrique  ; Éditions Charle-Lavauzelle, 1939 ; 699 pages

L’auteur, à qui l’on doit déjà La France d’au-delà des mers, ouvrage paru en 1936, nous donne aujourd’hui une étude de 699 pages, illustrée de nombreuses cartes et qu’il consacre à l’Afrique du Nord, à l’Afrique intertropicale et à Madagascar. Il destine ce nouvel ouvrage au grand public, pour lequel il est indispensable, dit-il, de dégager des idées générales tout en les étayant sur une solide documentation et sur les précisions nécessaires. France d’Afrique se présente sous forme de monographies consacrées aux grandes unités administratives, chacune d’elles renferme de nombreux renseignements. La partie la meilleure est sans contredit celle qui se réfère à l’Afrique du Nord. Quelques statistiques sont malheureusement un peu anciennes.

  p. 652-652

Revue Défense Nationale - Août 1939 - n° 004

Revue Défense Nationale - Août 1939 - n° 004

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Août 1939 - n° 004

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