Janvier 1958 - n° 154

Cet texte est une conférence donnée au SHAPE, le 15 novembre 1957, par l'auteur, commandant le corps d’armée d’Alger qui, à cette occasion, tint d’abord à situer le problème algérien dans le cadre mondial, avant d’exposer les origines de la rébellion, la lutte menée par l’armée depuis 1954 et les résultats obtenus à ce jour. Ce témoignage d’un acteur placé à l’un des échelons les plus élevés du commandement militaire n’était destiné, ni à la presse, ni au grand public ; de ce fait, il prend une valeur exceptionnelle. La RDN remercie l'auteur de lui avoir confié le soin de faire connaître la situation exacte en Algérie, trop souvent déformée par intérêt, par passion ou simplement par manque d’information. Lire les premières lignes

  p. 5-41

Qu’est-ce donc que cette affaire d'Ifni qui, en ces derniers jours de novembre, a soudain défrayé la grande information ? Et comment la question se pose-t-elle sur les plans historique, diplomatique et politique ? Il s'agit d'une enclave espagnole sur la côte atlantique du Maroc méridional, entre les bassins du Sous et du Drâ. Sa superficie est d'environ 1 700 kilomètres carrés, sa population d'environ 50 000 habitants, dont 4 000 à 5 000 Européens. Les Espagnols l'ont occupée en avril 1934, aussitôt que venaient de s'achever nos opérations de pacification de l'Anti-Atlas. Mais les origines diplomatiques de la question sont beaucoup plus anciennes. Elles remontent à deux séries de traités : les traités hispano-marocains de Marrakech (28 mai 1767) et de Tétouan (26 avril 1860), puis les traités franco-espagnols de Paris (3 octobre 1904) et de Madrid (27 novembre 1912) relatifs au Maroc.

  p. 42-58
  p. 59-71

Qu’entre la conception et l’expression de la pensée et leur traduction dans les faits, il s’écoule souvent de longs délais, c’est chose normale et parfois souhaitable. Il est cependant des domaines où le temps qui passe joue contre ceux qui attendent. Tel est le cas pour l’organisation de la Défense Nationale. Lire les premières lignes

  p. 72-81

Depuis plusieurs années, l’opinion française toute entière et une grande partie de l’opinion mondiale, s’intéressent au Sahara ; les découvertes récentes d’hydrocarbures sont venues accroître cet intérêt et donner raison à ceux qui, les premiers, ont dit que le Sahara « illuminait l’avenir de la France », qu’il était « sa chance ». Cette « terre de demain » apparaît bien comme « l’atout maître » de la politique française. Lire les premières lignes

  p. 82-99

Il est dans l’histoire des peuples et des continents des dates et des années-clés qui sont comme autant de repères dans la confusion des chronologies. Dans le monde des pays sous-développés, il est deux années qui ont profondément marqué leur évolution et resteront gravées dans leur histoire : 1954 et la pénétration de l’U.R.S.S. en Orient, puis 1956 et la pénétration de la Chine en Asie. Le sort de l’Asie est en effet bien troublant en présence des deux grandes puissances communistes dont on peut se demander quels seront les rapports sur ce champ d’expansion infini. Y a-t-il en Asie rivalité entre la Chine et l’U.R.S.S. ? Partage en sphères d’influences ? Ou encore collaboration tactique ? Lire les premières lignes

  p. 100-119
  p. 120-126

Selon les États, les modifications apportées au régime d’occupation soviétique, à la suite des révélations de Krouchtchev au cours du XXe Congrès du Parti à Moscou (février 1956) et des informations concernant l’insurrection hongroise, ont présenté un certain nombre de variantes. Lire les premières lignes

  p. 127-134
  p. 135-149
  p. 150-161
  p. 162-167
  p. 168-174

Chroniques

  p. 175-178
  p. 178-182
  p. 182-187
  p. 187-192
  p. 192-198

Bibliographie

Jean-Yves Alquier : Nous avons pacifié Tazalt  ; Éditions Robert Laffont, 1957 ; 275 pages - Jean Némo

C’est un livre qu’il faut lire. Lire la suite

  p. 200-202

Albert Memmi : Portrait du Colonisateur ; suivi de Portrait du Colonisé  ; Éditions Buchet/Chastel Corréa, 1957 ; 193 pages - Jean Némo

Faut-il s’arrêter à ce livre, dont l’auteur se défend d’avoir voulu faire un livre de combat, et qui pourtant est un réquisitoire sans pitié contre la colonisation ? Ou bien faut-il l’écarter, comme une œuvre partisane et passionnée, à laquelle la véhémence de la thèse ôterait tout intérêt véritable ? Lire la suite

  p. 199-200

Revue Défense Nationale - Janvier 1958 - n° 154

Revue Défense Nationale - Janvier 1958 - n° 154

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Janvier 1958 - n° 154

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Aucune contribution n'a encore été apportée.