Juillet 1945 - n° 014

La Revue des Questions de Défense nationale reparaît après une absence de cinq années. Elle renaît au souffle de la Victoire et dans la Liberté reconquise comme tout ce qui, en France, avait un caractère proprement national. Lire la suite

  p. 0-0

Un heureux hasard nous a permis de retrouver, dans un local occupé par les Allemands, cette étude inspirée au colonel de Gaulle par la réoccupation par le Reich, le 7 mars 1936, de la rive gauche du Rhin (Belgique notamment). Elle apparaît, encore aujourd’hui, d’une lucidité quasi prophétique. Lire les premières lignes

  p. 1-5

Le pluriel usité dans ce titre surprendra peut-être. Jusqu’ici, en effet, on ne nous avait jamais parlé que de la stratégie, en donnant à ce substantif un sens uniquement militaire.
S’agirait-il donc des stratégies pratiquées par une même nation à différentes époques ? Nullement.
S’agirait-il encore des stratégies pratiquées par des nations différentes à une même époque ? Pas davantage.
Il s’agit des stratégies d’une seule et même nation à un instant déterminé. Alors, on comprend encore moins ce pluriel. Il se légitime pourtant aisément. Lire les premières lignes

  p. 6-22

Les représentants de cinquante États se sont réunis le 25 avril à San-Francisco en vue de jeter les bases et de définir les modalités d’une organisation internationale destinée à maintenir dans le monde la paix et la sécurité. Après cinq années d’une lutte gigantesque et ruineuse contre les puissances de proie, pour le triomphe de la liberté et de la justice, l’heure de la victoire ayant enfin sonné, les nations qui ont contribué le plus largement à l’obtenir ont invité celles qui, tôt ou tard, avaient fait cause commune avec elles à une consultation générale, où seraient discutés et établis les principes essentiels de la future organisation. Lire les premières lignes

  p. 23-38

Le, ou plutôt les problèmes allemands seront parmi les plus difficiles à résoudre après la victoire des Alliés. Le bouleversement total, moral et matériel, produit par la défaite, l’anéantissement d’un régime que nul autre n’est prêt à remplacer, placent les vainqueurs devant une situation incertaine, qui n’est pas faite pour simplifier leur tâche ! Eux-mêmes ont-ils arrêté un programme précis vis-à-vis de l’Allemagne ? Nous ne connaissons pas toutes les décisions prises à Yalta et ailleurs. Autant que nous sachions, ce programme n’aurait été fixé que partiellement. Il subsisterait des incertitudes, notamment sur le sort qui sera réservé à l’économie allemande, sur les mesures à prendre pour empêcher l’Allemagne de réarmer. Quant aux décisions purement politiques, l’occupation militaire, qui durera quelques années, semble à première vue en dispenser les Alliés : ce n’est là qu’une apparence. Lire les premières lignes

  p. 39-51

L’expression monétaire des finances de guerre masque et dénature la réalité économique. En apparence, les dépenses de guerre se font en monnaie dont l’abondance progressive répand une impression d’euphorie. Si l’on enlève le voile monétaire, on constate une pénurie croissante des biens et une déperdition sensible du matériel. En vérité, le financement de la guerre se ramène à une restriction de la consommation au profit des investissements faits pour des fins improductives. Lire les premières lignes

  p. 52-67
  p. 68-76
  p. 77-94

Chroniques

L’histoire de l’Armée française, pendant ces cinq années, peut se diviser en trois périodes : de juin 1940 à novembre 1942, les forces françaises libres participent à toutes les batailles ; elles ne constituent ni des corps d’armée, ni même des divisions, mais se réduisent à quelques petites unités qui affirment leur valeur guerrière malgré la faiblesse de leurs moyens. Lire les premières lignes

  p. 95-101

En 1940, l’aviation française avait été écrasée sous le nombre. Elle avait lutté avec 600 chasseurs et 100 bombardiers contre 5 000 appareils ennemis. Malgré son infériorité, elle avait fait subir à l’adversaire des pertes sensibles, abattant 919 avions à la croix gammée et perdant elle-même 306 appareils. Lire les premières lignes

  p. 102-105

L’histoire de l’activité des forces navales françaises libres de 1940 à 1945 fera l’objet d’une publication ultérieure. L’étude historique ci-jointe se rapporte à la reprise de la guerre par les forces maritimes qui se trouvaient en Afrique aux moments des événements de novembre 1942. Elle correspond à la période qui va du 11 novembre 1942 au 31 juillet 1943, date de la fusion de ces forces maritimes avec les forces navales françaises libres. Lire les premières lignes

  p. 106-113

Comment reprendre cette chronique sans jeter d’abord un regard sur ces dernières années, moins pour rappeler les événements qui les ont jalonnées, que pour considérer et comme pour mesurer l’évolution que l’Empire a suivie pendant cette longue période où il a vécu, séparé de la Métropole ? Lire les premières lignes

  p. 114-120
  p. 121-125
  p. 126-131

Bibliographie

Général François Ingold : Ceux de Leclerc en Tunisie  ; Office français d’édition, 1943 ; 82 pages - Henry Freydenberg

Dans ce petit opuscule, le général Ingold raconte avec beaucoup de verve les combats livrés par les troupes françaises à la gauche des Britanniques dans leur marche victorieuse de Tripoli à Tunis. Les opérations menées par de petits effectifs composés d’éléments disparates, mais conduites avec un cran admirable, font honneur à ces troupes qui, depuis le Tchad, talonnent sans relâche un ennemi supérieur en nombre et en moyens. Lire la suite

  p. 132-133

Albert Kammerer : La vérité sur l’armistice  ; Éditions Medicis, décembre 1944 ; 375 pages - R.

L’ouvrage que vient de publier, aux Éditions Médicis, M. l’ambassadeur Albert Kammerer, présente un intérêt considérable par la somme des documents, dont certains inédits, qui s’y trouvent réunis et par la manière attachante dont l’auteur les a présentés. Cet ouvrage constituera certainement un précieux instrument de travail pour les historiens qui, dans quelques années, une fois les passions apaisées, entreprendront, avec la sérénité et l’objectivité qui conviennent à une pareille tâche, d’écrire une histoire vraiment impartiale de cette époque si émouvante et si dramatique de l’histoire agitée de notre pays, longue succession de victoires et de revers alternés… Lire la suite

  p. 133-134

Léon Blum : À l’échelle humaine  ; Éditions Gallimard, 1945 ; 229 pages - Edmond Delage

M. Léon Blum, dont la pensée et la doctrine politique se sont exprimées, au cours d’une très longue carrière, en d’innombrables articles quotidiens, n’a guère eu le loisir d’écrire des livres. Lire la suite

  p. 134-135

Adolphe Landry : Traité de démographie  ; Éditions Payot, 1945 ; 643 pages - Edmond Delage

C’est une œuvre considérable que l’ancien ministre, Adolphe Landry, vient de publier à la librairie Payot, avec la collaboration d’Henri Bunle, Pierre Depoid, Michel Huber et Alfred Sauvy. Il y envisage tous les aspects de cette science relativement récente, qu’est la démographie, mais l’ouvrage traite exclusivement de démographie humaine. Lire la suite

  p. 136-137

Walter Lippman : US War Aims  ; Little Brown and Company, 1944 ; 235 pages - Edmond Delage

Parmi les livres qui commencent, malheureusement en nombre encore insuffisant, à nous parvenir d’au delà de l’Atlantique, ceux de M. Walter Lippmann méritent une attention particulière. Lire la suite

  p. 137-139

Fernand Boverat : La résurrection par la natalité  ; Librairie Hachette, 1943 ; 360 pages - Edmond Delage

M. Fernand Boverat est un des grands apôtres de ce que l’on appelle d’un mot assez peu délicat : la repopulation. On lui doit notamment un beau livre aujourd’hui épuisé, intitulé : Patriotisme et Paternité. Lire la suite

  p. 139-139

Revue Défense Nationale - Juillet 1945 - n° 014

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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