Avril 1958 - n° 157

Il est peu de pays au monde où la puissance des mots soit aussi remarquable que chez nous. Il en est peu où les effets de cette puissance soient aussi souvent contraires à l’intérêt de la Nation, où cette magie du verbe intervienne pour entretenir les citoyens dans un climat de pensée dont le moins qu’on puisse dire est qu’il freine le redressement de notre pays en maintenant celui-ci dans un état d’impuissance larvée. Ainsi des mots « Active » et « Réserve ». Lire les premières lignes

  p. 553-560

L’avènement rapide, dans les deux camps mondiaux, des missiles thermonucléaires planétaires, nous paraît rendre de plus en plus probable la neutralisation de l’arme de destruction réciproque. Par suite, sous la « couverture » de ce « deterrent » bilatéral, les facteurs « classiques » régissant toutes les activités humaines conservent, à notre avis, tout leur intérêt. Lire les premières lignes

  p. 561-567
  p. 568-584
  p. 585-594

Lorsqu’en août 1953, après la mort de Staline et l’élimination de Béria, il accède au poste-clef de Premier Secrétaire du Comité Central, N.S. Khrouchtchev est, pour la grande majorité, un inconnu. De fait, sa carrière s’est presque exclusivement déroulée à l’intérieur de l’appareil du Parti, tant à Moscou que dans son Ukraine natale. Il semble que l’amitié portée par Kaganovitch, beau-frère de Staline, au jeune Nikita, n’ait pas été étrangère à sa rapide ascension dans la hiérarchie du Parti, dès 1932. Lire les premières lignes

  p. 595-607

Depuis 1945 les Occidentaux ont subi en Europe, en Asie et en Afrique du Nord de nombreuses et cruelles défaites. Une nouvelle forme de lutte mettant toujours en œuvre la guerre psychologique marxiste et souvent la guerre « territoriale » leur a été partout efficacement opposée. Au travers des terribles leçons qui leur ont été infligées les Occidentaux ont acquis une connaissance inductive de cette guerre psychologique. Certains pensent qu’il suffirait de retourner contre l’adversaire ces nouveaux procédés de lutte désormais familiers. Lire les premières lignes

  p. 643-653

En Asie, plus qu’ailleurs, l’activité d’éléments troubles toujours prêts à exploiter tout mécontentement populaire ou toute difficulté intérieure peut amener rapidement une détérioration de la situation si la position personnelle des dirigeants locaux ne leur permet pas de prendre les mesures nécessaires de vigilance, de stabilisation ou de répression. Les violentes manifestations anti-américaines de Taïpeh de mai dernier, celles moins sensibles signalées à plusieurs reprises à Okinawa, les manœuvres et les critiques de certains éléments sud-coréens et japonais à l’égard de la politique américaine rentrent dans le cadre de la lutte psychologique que se livrent les deux blocs. Aussi, la situation en Asie mérite toute notre attention, trop souvent concentrée sur le Moyen-Orient qui, par sa position géographique, intéresse plus directement le bloc occidental pour sa défense. Lire les premières lignes

  p. 630-642
  p. 608-629
  p. 667-676

Le 11 septembre 1952 Sa Majesté Haïlé Sélassié, Premier Empereur d’Éthiopie, signait l’Acte Fédéral qui unissait l’Érythrée à la couronne éthiopienne en présence du Commissaire des Nations Unies, du Chef de l’Administration britannique de l’Érythrée, chargé de la gestion de ce territoire depuis la fin des hostilités, du Président de l’Assemblée Consultative érythréenne et du corps diplomatique. Cet acte, qui entérinait la décision de l’O.N.U., était d’une haute signification pour l’Éthiopie. Tout en réalisant ses aspirations historiques et sentimentales, elle devenait une puissance maritime, avec les côtes érythréennes de la mer Rouge, et rompait l’isolement qui l’enfermait depuis des siècles sur les hauts plateaux de l’intérieur. Lire les premières lignes

  p. 654-663
  p. 677-682
  p. 683-689
  p. 690-963

Chroniques

Conformément aux décisions prises à la conférence de décembre des chefs des gouvernements membres de l’Otan, de nouvelles réunions vont se tenir prochainement. Lire les premières lignes

  p. 694-698
  p. 702-706
  p. 698-702
  p. 706-711
  p. 711-717

Bibliographie

Gaston Bothoul : Biologie sociale  ; Puf, 1957 ; 126 pages - Jean Némo

Dans les précieux volumes de la fameuse collection « Que sais-je », l’éminent sociologue qu’est M. Gaston Bouthoul continue à publier des résumés et des mises à jour de son important Traité de sociologie. Après L’histoire de la sociologie, Les Mentalités et La guerre, voici Biologie sociale ; c’est un petit ouvrage qui condense les connaissances et les théories exposées par l’auteur dans la troisième partie de son Traité, qui avait pour objet la sociologie dynamique. Lire la suite

  p. 721-722

Jean Ehrhard : Le destin du colonialisme  ; Éditions Eyrolles, 1957 ; 236 pages - Jean Némo

Il faut tout de suite prévenir le lecteur que le livre de M. Ehrhard sur Le destin du colonialisme n’est pas, comme le titre pourrait peut-être le faire croire, un exposé de généralités sociologiques ou politiques ; il s’agit d’une étude technique sur les données économiques qui commandent en grande partie l’évolution des territoires sous-développés et leurs relations avec les pays les plus avancés. L’auteur, qui fut 4 ans directeur général des Finances de l’Afrique occidentale française (AOF), a traité son sujet avec la rigueur d’un technicien. Pour le lecteur non familiarisé avec les questions économiques, cette lecture devient une véritable étude. Lire la suite

  p. 718-721

Jean Bach Trai : Chronologie des relations internationales de 1870 à nos jours  ; Éditions des relations internationales, 1957 ; 275 pages - Jean Némo

Fournir un instrument de travail et un aide-mémoire de consultation facile et de format commode sur un ensemble de questions particulièrement enchevêtrées et très souvent mal connues, malgré leur retentissement ou leur actualité, tel a été l’objectif de l’auteur. Il a été pleinement atteint. Lire la suite

  p. 722-723

Collectif : Travail et condition humaine  ; FNSIC, 1957 ; 120 pages - L. R.

Le Centre économique et social de perfectionnement des cadres, créé en 1952 par la Fédération nationale des syndicats d’ingénieurs et de cadres supérieurs (FNSIC) s’est assigné pour tâche d’aider les ingénieurs et les techniciens à surmonter l’inévitable spécialisation à laquelle ils doivent se plier, en leur fournissant, sur les problèmes humains, économiques et sociaux, une documentation leur permettant de situer le permanent dans le contemporain. Lire la suite

  p. 723-723

Revue Défense Nationale - Avril 1958 - n° 157

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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