Mai 1963 - n° 213

La politique militaire consiste à définir, organiser, équiper, entraîner les forces armées en vue de la bataille ; elle n’est qu’une partie importante et, en temps de guerre, essentielle de la politique de défense et elle n’est intelligible qu’à ceux qui connaissent les principes souvent énoncés de cette politique. Lire les premières lignes

  p. 745-761
  p. 762-769
  p. 770-789

« Nous nous adressons à la Belgique parce que c’est elle qui connaît le mieux le Congo », déclarait, le 25 février 1963, M. Adoula, Premier Ministre congolais, à l’occasion de sa visite à Bruxelles. C’est la première fois, depuis l’indépendance du Congo-Léopoldville en 1960, qu’un Chef du gouvernement congolais se rendait officiellement en Belgique. Lire les premières lignes

  p. 790-802

« Feux de pâtre, allumés sur la côte orageuse, pour guider le navigateur incertain ». C’est ainsi que le Lt-Colonel Foch présentait en 1903 les principes de la guerre définis dans le recueil de ses conférences faites à l’École Supérieure de Guerre sur la conduite des opérations. Lire les premières lignes

  p. 803-811
  p. 812-824
  p. 825-843

La nature a fait de l’Irak une région de contact entre deux grandes zones tectoniques du globe. Le socle tabulaire arabo-africain y vient buter contre les plissements de l’Asie centrale. Ses frontières septentrionales et orientales sont celles mêmes de la plaine immense qui conduit à la Méditerranée, et, par-delà l’isthme de Suez, jusqu’à l’Atlantique. Mais dans le sens du méridien il est aussi région de passage puisque la gouttière où coulent le Tigre et l’Euphrate relie les monts d’Arménie au golfe Persique. Grâce aux eaux que les « fleuves jumeaux » lui apportent, incurvé dans l’angle formé par les rebords des plateaux d’Iran et d’Anatolie, son territoire constitue la corne orientale du « Croissant fertile » dont l’autre corne s’adosse aux chaînes côtières de la Méditerranée. L’Irak occupe enfin l’extrémité de la zone arabo-persique où le pétrole abonde. Lire les premières lignes

  p. 844-861
  p. 862-867
  p. 868-878

À propos de l'article de Jean Barets « Principes théoriques d'une troisième philosophie : l'objectivisme » (chapitre tiré de son ouvrage La fin des politiques) dans le numéro de janvier 1963. L’auteur, après une critique de la logique cartésienne appliquée aux sciences, présente une nouvelle méthode de raisonnement : l’objectivisme. Nous avons reçu les deux correspondances ci-après auxquelles M. Barets répond par une courte note intitulée : « Précisions sur l’objectivisme ». Lire la suite

  p. 879-890

Chroniques

  p. 891-896

EOR, pour Élèves officiers de réserve et ESOR, pour Élèves sous-officiers de réserve.

  p. 896-901
  p. 902-906
  p. 906-912
  p. 912-916

Bibliographie

Fresnette Pisani-Ferry : Jules Ferry et le partage du monde  ; Éditions Grasset, 1962 ; 306 pages - Jean Némo

Au moment où vient de s’effectuer une décolonisation rapide, il n’était pas sans intérêt d’étudier comment s’était faite la colonisation. L’étude de Mme Pisani-Ferry ne s’étend pas à tous les sujets d’une aussi vaste entreprise ; mais, comme elle traite de l’action de Jules Ferry à l’époque où la IIIe République dotait la France d’un Empire en occupant la Tunisie, le Tonkin, Madagascar, elle donne cependant une vue synthétique suffisante pour que l’essentiel soit mis en lumière. Lire la suite

  p. 917-918

Robert Delavignette : L’Afrique Noire française et son destin  ; Éditions Gallimard, 1962 ; 206 pages - Jean Némo

Plusieurs thèmes s’entrecroisent, dans ce livre aussi court que dense : le destin commun de la France et des colonies qu’elle avait en Afrique noire aurait pu être tout différent de celui qu’il a été ; les administrateurs – ceux qui vivaient en poste dans la brousse – aimaient l’Afrique et étaient autant et davantage les représentants et les protecteurs des habitants de leur cercle contre les tendances unificatrices et simplificatrices des hauts échelons de l’administration, que les délégués de ceux-ci auprès de ces populations ; l’occupation coloniale des territoires africains s’est faite à une époque où les sciences de l’homme étaient encore à l’état embryonnaire, mais elle a justement permis aux savants et aux chercheurs de découvrir en Afrique des civilisations et de leur donner des lettres de noblesse ; aussi serait-il paradoxal de reprocher à ceux qui sont allés les premiers en brousse de n’avoir pas tenu compte de ce que seule leur présence a permis de découvrir ; les intellectuels africains formés dans nos écoles – et particulièrement à l’École normale William Merlaud-Ponty –, ont été tour à tour d’excellents français, puis des nationalistes passionnés, sans cesser d’être les amis de ceux qu’ils avaient connus comme professeurs ou administrateurs à l’époque coloniale ; l’évolution s’est faite dans les villes – et plus souvent dans les bidonvilles – et de là, s’est insinuée dans les campagnes, qui ont eu de la peine à la suivre ; les hommes politiques africains du Rassemblement démocratique africain (RDA) ont compris que c’était à Paris qu’ils pouvaient le plus rapidement et le plus sûrement agir pour leur pays, et cette juste compréhension des choses politiques, jointe aux réflexions que pouvaient faire les dirigeants français sur l’inutilité des guerres postcoloniales, a été la cause d’une décolonisation africaine à l’amiable et dans la paix, alors que tant de sang avait coulé en Indochine et en Algérie ; il est remarquable que les États africains se soient constitués dans les limites territoriales des anciennes colonies, et ce fait est dû à l’action des administrateurs coloniaux, qui avaient fait corps avec leurs circonscriptions et leur avaient forgé une âme. Lire la suite

  p. 918-918

Eugène Burdick et Harvey Wheeler : Fail-Safe Point Limite  ; Éditions Robert Laffont, 1963 ; 365 pages - Jean Némo

Un des best-sellers aux États-Unis, depuis qu’il est paru, en octobre 1962, ce roman mérite une mention spéciale. Les auteurs, transposant en 1967 les événements qu’ils racontent, ont en effet imaginé qu’un groupe de bombardiers du Strategic Air Command, dirigés sur leur point de rassemblement d’alerte à la suite de la découverte d’un objet non identifié par les radars américains, poursuivent leur route sur Moscou. Un accident technique dont personne ne s’est rendu compte dans le fonctionnement d’un cerveau électronique a eu pour résultat que l’ordre de fin d’alerte ne lui a pas été transmis, et, qu’au contraire, il a reçu automatiquement l’ordre d’aller jeter ses bombes nucléaires sur la capitale soviétique. Lire la suite

  p. 919-919

Revue Défense Nationale - Mai 1963 - n° 213

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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