Juin/Juil 1968 - n° 269

À l'occasion de la 3e Conférence ministérielle sur la Science réunissant à Paris les 11 et 12 mars 1968, les ministres chargés des affaires scientifiques et techniques des pays membres de l'OCDE et de la Yougoslavie, Maurice Schumann, ministre d’État chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales, définit les grandes lignes de la politique scientifique de la France dans un entretien présenté et commenté par Claude Delmas. Lire les premières lignes

  p. 975-986

Parmi les dépenses qui correspondent aux grandes fonctions de l’État, celles des Armées ont un caractère bien particulier. Destinées à permettre à la nation de se défendre, elles doivent, de ce fait, venir au premier rang ; mais il suffit que la menace internationale apparaisse lointaine et que l’instinct de défense s’émousse pour que, aux opinions publiques, elles apparaissent comme un prélèvement difficilement tolérable sur les forces vives. Pour les uns, la prime d’assurance est seulement trop élevée, pour d’autres, des arguments d’ordre moral sont aussi et même plus importants que les préoccupations financières. Il ne faut pas s’étonner que, du fait de ces résonances, l’attitude par rapport aux dépenses militaires puisse caractériser un comportement politique : voter ou ne pas voter le budget militaire peut être l’un des signes de l’appartenance à telle ou telle famille politique, à tel ou tel courant de pensée. Comme il arrive souvent, les positions de principe sur la dépense militaire considérée dans l’abstrait ne déterminent pas forcément les appréciations qui seront portées sur les réalisations qu’elles auront permises : on peut condamner la dépense et être néanmoins fier ou tout au moins satisfait du résultat ; on peut trouver le budget militaire bien lourd, mais s’étonner que l’État réduise les effectifs, ou fasse des économies sur tel programme, ou réduise ses implantations territoriales ; se réjouir, par contre, de tel succès dans le domaine des recherches, ou des constructions et des fabrications… La contradiction apparente trouve, en partie, son explication dans des traits fondamentaux de la psychologie nationale ; elle la trouve aussi dans le tissu serré des fils qui lient dépenses militaires et vie économique sous toutes ses formes. Lire les premières lignes

  p. 987-1000
  p. 1001-1010
  p. 1011-1024
  p. 1025-1033
  p. 1034-1046

LONGTEMPS romanesque à nos yeux, avec Sindbad le Marin, les pêcheurs de perles et les barques des pirates, le golfe Persique est entré dans le monde moderne et positif grâce à la « paix britannique » et au pétrole. Il pouvait paraître destiné à n’avoir plus guère d’autre histoire que celle de l’économie. Lire les premières lignes

  p. 1047-1061
  p. 1062-1075

À propos de l'ouvrage de Roger Garaudy, Le problème chinois (Éditions Seghers, 1967). Lire les premières lignes

  p. 1076-1089

Si la phrase du Maréchal Lebœuf assurant, quelques jours avant que n’éclate la guerre de 1870, qu’il ne « manquait pas un bouton de guêtre » est devenue fâcheusement légendaire, celle d’Émile Ollivier, prononcée devant le Corps Législatif, le 30 juin, a moins de notoriété. Le Chef de Gouvernement déclarait cependant : « À aucune époque, le maintien de la paix n’a paru plus assuré ». Moins de trois semaines plus tard, la France était en guerre, contre la volonté de Napoléon III qui pourtant venait de la déclarer, contre celle du Roi de Prusse, à l’étonnement ou à la stupéfaction des chancelleries européennes, mais à la satisfaction de Bismarck dont l’habileté venait de profiter d’une occasion inattendue. Lire les premières lignes

  p. 1090-1100
  p. 1101-1105
  p. 1106-1113
  p. 1114-1120
  p. 1121-1127

À propos de l'article de Léo Hamon, « L’art de la guerre à l’âge nucléaire » publié en 2 parties en avril et mai 1968. Lire la suite

  p. 1128-1129

Chroniques

L’annonce de l’ouverture des pourparlers préliminaires à une négociation entre Washington et Hanoï a, incontestablement, dominé l’attention des milieux politiques durant les dernières semaines. Or, si l’on considère l’importance du rôle que d’aucuns attribuaient aux institutions internationales, force est de remarquer que les Nations unies n’ont eu aucune part dans le processus de contacts qui a abouti à ces pourparlers. Certes, depuis de nombreux mois, U Thant, avait multiplié les efforts, dont certains ne sont vraisemblablement pas connus (la discrétion, voire le secret, sont parfois l’une des conditions de l’efficacité d’une opération diplomatique). Mais, à l’annonce de l’acceptation de Paris comme lieu de rencontre par Washington et Hanoï, le Secrétaire général de l’ONU s’est contenté de déclarer que c’était là « la meilleure nouvelle qu’on ait connue depuis longtemps », et il ne pouvait pas attribuer à l’organisation internationale le mérite de ce premier accord entre Washington et Hanoï. Lire la suite

  p. 1130-1136

Modifications des structures des Forces terrestres de manœuvre Lire la suite

  p. 1136-1141

Malaise dans la Royal Air Force Lire la suite

  p. 1142-1147

Dans les marines occidentales : évolution du matériel et activités extérieures Lire la suite

  p. 1147-1153

L’organisation régionale de l’Afrique de l’Ouest Lire la suite

  p. 1153-1157

Bibliographie

Gerhard Wettig : Démilitarisation et réarmement en Allemagne  ; Éditions Oldenburg, 1967 ; 646 pages - J. C.

Ce volumineux ouvrage a été publié sous le patronage de la très officieuse « Société allemande pour la Politique étrangère », dont le conseil d’administration comprend de hautes personnalités de la République fédérale d’Allemagne (RFA), et en particulier le Chancelier actuel Kiesinger. Lire la suite

  p. 1158-1160

« Une histoire de l’épuration ne peut contenter personne, écrit l’auteur dans son avant-propos, mais elle pourrait aider à apaiser certains esprits ». Robert Aron a choisi de multiplier les faits, les exemples, et, par suite, de donner à son œuvre une très grande dimension qui aurait pu risquer de nuire à la démarche générale de l’expression de sa pensée, s’il n’avait pris si attentivement soin de ne pas laisser écraser celle-ci sous les détails. L’épuration n’a pas été monolithique ; elle a revêtu des aspects très différents suivant les lieux et les moments. Les lecteurs qui peuvent se souvenir de cette triste période sont fatalement marqués par les événements dont ils ont été les acteurs, les victimes ou les témoins : il était donc excellent qu’un tableau d’ensemble, aussi diversifié que possible, leur fût présenté pour corriger ou nuancer ce que leur propre jugement pouvait avoir de subjectif. Pour ceux qui, plus jeunes, n’ont pas connu l’époque, il est probable que le livre de Robert Aron apportera des lumières nouvelles et fera comprendre les raisons des séquelles encore sensibles de l’épuration. Lire la suite

  p. 1160-1160

Bernard Barbey : Aller et retour. Mon journal pendant la « Drôle de guerre » (1939-1945)  ; Éditions de la Baconnière, 1967 ; 179 pages - Jean Némo

L’auteur était officier à l’État-major général de l’armée suisse, au moment où éclata le deuxième conflit mondial. Ayant de nombreuses relations en France, il fut chargé par le général Guisan, commandant l’armée helvétique, de prendre et de conserver le contact avec le GQG (Grand quartier général) français, soit par l’intermédiaire d’un officier qui s’y trouvait affecté, soit directement au cours d’entrevues avec nos chefs militaires les plus importants. Il nota au jour le jour ses impressions. Le livre qu’il présente aujourd’hui au public est fait des passages les plus intéressants de ce journal personnel. Lire la suite

  p. 1160-1161

Thomas de Galiana : À la conquête de l’Espace  ; Éditions Larousse, 1967 ; 338 pages - Jean Némo

Nous signalons très volontiers à nos lecteurs la nouvelle collection que les Éditions Larousse – sous le titre d’« Encyclopédie Larousse de poche » – lancent sur le marché du livre. Les ouvrages de cette collection sont, comme l’indique le nom de celle-ci, des œuvres de qualité sur les principales questions de notre temps et présentent l’état de nos connaissances actuelles sur les sujets les plus variés. Lire la suite

  p. 1161-1161

Henri Azeau : La guerre franco-italienne. Juin 1940  ; Presses de la Cité, 1967 ; 384 pages - Jean Némo

Cet ouvrage est sans doute le premier, parmi les livres destinés au grand public, qui donne avec une grande abondance de détails, le récit des opérations menées sur le front des Alpes, en juin 1940. À ce titre, il mérite intérêt : mais sa présentation, la clarté et la vivacité de l’exposé sont d’autres raisons d’inviter à lire cette étude d’un épisode pénible d’une guerre déjà perdue sur le front du Nord et du Nord-Est. Lire la suite

  p. 1161-1161

Revue Défense Nationale - Juin/Juil 1968 - n° 269

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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