Que les superpuissances s’accordent pour limiter – quantitativement d’ailleurs, mais non qualitativement – certains de leurs armements nucléaires, que trente-cinq pays se réunissent au nom de la sécurité et de la coopération en Europe, et voilà nombre de citoyens prêts à se « démobiliser », à douter de la nécessité d’un effort de défense. Cette situation n’est pas particulière à notre pays, elle a inquiété aussi les membres de l’Union de l’Europe occidentale (UEO). C’est ce qui ressort du rapport fait par M. Dankert (Pays-Bas) à la 19e session de l’UEO en juin 1973 au nom de la commission de Défense et des Armements. Le rapporteur y déplorait la déficience de l’information de défense à l’adresse de l’opinion publique occidentale. Lire la suite
La défense armée soulève aujourd’hui des problèmes, en particulier dans certains milieux chrétiens. Sur ces problèmes, l’évêque, aumônier des Armées, est interpellé à la fois par des chrétiens civils et par des chrétiens militaires. Ceux-ci ont le sentiment d’être incompris et parfois rejetés par ceux-là, comme si la condition militaire était devenue quelque peu incompatible avec la foi chrétienne. Les uns et les autres attendent une parole qui soit libératrice ou tout au moins éclairante. Lire la suite
Réunie à Bruxelles en juillet dernier, la Conférence spatiale européenne, groupant onze pays d’Europe (Allemagne fédérale, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas, Suède et Suisse), a décidé la création d’une Agence spatiale européenne (ESA) et la réalisation de trois projets : Lire la suite
Les péripéties de l’union égypto-libyenne se comprennent mieux si on les replace dans le cadre général de ce que l’auteur appelle l’ère post-nassérienne. Celle-ci n’affecte pas seulement l’Égypte mais se répercute dans l’Orient arabe tout entier. L’un de ses traits majeurs consiste dans le déplacement de l’axe stratégique du Canal vers le Golfe. C’est en effet vers cet Eldorado du pétrole que se portent les visées des puissances qui détiennent en fait la clef du conflit israélo-arabe dont l’Égypte doit lever l’hypothèque.
Entre l’Afghanistan où l’influence soviétique est sensible et le Pakistan que soutient la Chine, le petit peuple Pouchtou, fier, jaloux de son autonomie, amoureux des armes qui sont chez lui le produit d’un artisanat traditionnel et l’objet d’une contrebande florissante, tient les « passes » de Khyber, défilé grandiose et linceul d’une armée anglaise en 1842. Qui tient Khyber contrôle le débouché dans la vallée de l’Indus en direction de l’océan Indien. Les rivalités des grandes puissances par États interposés ne sont pas près de s’apaiser dans cette région dont l’importance stratégique est primordiale pour le sous-continent indien et ses approches et vient encore d’être soulignée par le récent coup d’État du sardar Daoud en Afghanistan.
L'auteur dirige les Éditions de l'Herne. Depuis 1971 il a fait plusieurs voyages en Afrique lusitanienne : Guinée Bissau, Angola et Mozambique dont il est revenu tout récemment. Sur cette Afrique, « objet de guerre entre les trois Grands Blocs » qui s'y affrontent « sous le couvert de la guerre subversive », il vient de publier un essai intitulé Ne traversez pas le Zambèze. Il y appelle de ses vœux l'avènement d'une coexistence multiraciale et politique qui unisse enfin « les fleuves blancs et les fleuves noirs, rios brancos, rios negros ».
Chroniques
Bibliographie
Ce petit livre, sans la moindre prétention, est le carnet de route tenu au jour le jour par John-Kenneth Galbraith au cours d’un récent et très court voyage d’études en Chine. Lire la suite
La politique étrangère des États-Unis oscille traditionnellement entre les deux thèmes majeurs de l’isolationnisme et de l’interventionnisme. Le contenu doctrinal de ces expressions et les impératifs d’action qu’ils recouvrent ont beaucoup changé au fil des années, mais on continue à les utiliser – comme en Europe les termes de Whigs et de Tories, de gauche et de droite – pour caractériser deux conceptions opposées du rôle des États-Unis dans le monde. Lire la suite
L’agression est un des phénomènes essentiels du monde moderne : hommes et États sont en proie à de multiples « contestations » qui mettent en question les institutions et, plus encore sans doute, les structures mentales et les formes du raisonnement, des « contestations » en face desquelles le vocabulaire traditionnel paraît souvent en retard sur l’événement, au point que l’on assiste moins à de véritables dialogues qu’à des confrontations de monologues. Certaines situations favorisent cette agression qui, dans le même temps, les illustre et dans une certaine mesure les explique. Tel fût le cas de la fin de l’Algérie française. Vitalis Cros était alors Préfet de police à Alger : le témoignage qu’il donna dans Le temps de la violence aide à comprendre cette époque où les réactions les plus légitimes se trouvaient insérées dans son ensemble, où la violence trouvait en elle-même sa propre justification, tout se passant comme si elle s’entretenait elle-même et comme si, pour elle comme pour les matières fissiles, les réactions devenaient incontrôlables au-delà d’un certain seuil. Lire la suite
Ce volume, l’un des derniers (il en reste encore quatre à paraître) de la série des « Trente Journées qui ont fait la France », consolidera, s’il en était besoin, l’exceptionnelle réussite de cette remarquable collection de synthèse historique. Mais l’ouvrage de Georges Duby se serait imposé à l’attention des historiens et du public même indépendamment de ce prestigieux parrainage. Car la satisfaction de lire un vrai livre d’histoire, écrit par un historien authentique, est plutôt rare à notre époque, qui pratique si volontiers la confusion des genres : journalistes se mêlant de recherche historique, politiciens compilant des traités d’économie, hauts fonctionnaires proposant des programmes politiques, etc. Lire la suite
La publication de Leipzig, seizième volume d’une collection de 24 tomes, mais dernier à paraître, avait semblé mettre un point final à l’œuvre monumentale que Jean Thiry a consacrée à Napoléon Bonaparte depuis le Dix-huit Brumaire jusqu’à la Restauration. Lire la suite
Les biographies suscitées par la personnalité prodigieuse du général de Gaulle sont fort nombreuses, mais les éclairages, flatteurs ou non, sous lesquels elles ont peint leur sujet n’échappent guère à la convention. Il n’en est pas de même ici où « l’artiste de la politique » apparaît sous les durs feux de la scène du monde avec les traits qu’il s’est imposés pour jouer un texte écrit par lui-même sur la trame de l’Histoire en marche. Lire la suite
Maintenant que se sont apaisés les remous provoqués par la publication des souvenirs d’Henri Frenay sur la Résistance, on peut essayer de voir plus clair dans les intentions de l’auteur et de dépouiller son ouvrage du subjectivisme dans lequel il s’est incontestablement quelque peu empêtré. Lire la suite
Nous pourrions penser que dans ses conférences de presse, ses discours, ses entretiens avec des personnalités politiques, ses mémoires enfin, le Général de Gaulle nous avait tout « dit ». Voici que Jean d’Escrienne dément notre certitude en nous livrant les confidences qu’il a recueillies dans la quotidienneté de l’Élysée ou de Colombey. Lire la suite
Les souvenirs de guerre des partisans sont rares, et souvent peu fidèles à l’exactitude historique. Un partisan écrit peu, ne doit pas conserver d’archives. Ses souvenirs seront souvent rédigés de mémoire. Cette remarque est d’autant plus applicable aux Camisards que ceux-ci, des paysans, tenaient plus facilement une charrue ou un fusil qu’une plume. Il s’ensuit que les documents de source camisarde sont très rares. On y compte les mémoires de Jean Cavalier, l’un des deux grands chefs, avec Roland, de l’insurrection protestante des Cévennes (1702-1705). Lire la suite
Le voyage à Pékin, en 1972, de M. Tanaka, fut interprété comme le signe annonçant le retour du Japon en Asie. Cette année, le tour du monde qu’effectue le Premier ministre, se rendant successivement à Washington, Paris, Londres, Bonn et Moscou, traduit à Tokyo une volonté de donner à la politique étrangère une ampleur nouvelle qui déborde largement du cadre régional. Géographiquement, le Japon fait partie de l’Asie, mais sa position particulière au carrefour des camps socialistes et du « monde Atlantique », la croissance démesurée de son économie, poursuivie jusqu’à présent sans dessein politique, lui confèrent une place particulière, qui échappe aux classifications traditionnelles. Lire la suite
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