Février 1957 - n° 144

Seul espace maritime connu de nos Anciens, la Méditerranée ne représente plus à notre époque que la centième partie de la surface d’eau sillonnée par les lignes de navigation. Mais l’importance d’une mer ou d’un océan ne se mesure pas à sa superficie : elle tient avant tout à sa position. Or celle de la Méditerranée, à la jointure de trois continents, est telle que cette mer est et restera toujours « essentielle » non seulement pour les pays riverains, mais pour toutes les nations. Lire les premières lignes

  p. 177-185

L'auteur qui, pendant trente ans, servit à la Compagnie du Canal de Suez dans l’important « Service du Trafic » dont il devint le chef, a bien voulu nous donner l’article suivant, extrait de sa communication récente à l’Académie de Marine. Nos lecteurs seront ainsi parfaitement informés de ce que représentait la gestion du canal par la Compagnie du Canal de Suez. Ils trouveront, en conclusion, l’opinion de l’auteur sur une éventuelle gestion du canal par l’Égypte. Lire les premières lignes

  p. 186-200

Dans son numéro de novembre dernier la Revue de Défense Nationale a publié un article intitulé « Aspects vivants de l’Islam » dont l’inspiration et les arguments ont provoqué de vives réactions, aussi nous a-t-il paru nécessaire de revenir sur les idées exprimées par l’auteur. Lire les premières lignes

  p. 201-210

Une précédente étude (1) s’est appliquée à placer la Guerre Révolutionnaire dans son véritable cadre et à démonter son mécanisme. Elle a fait ressortir l’originalité de son but : le contrôle physique et psychologique des masses et surtout de ses méthodes. Son efficacité provient de l’emploi de « techniques » maintenant bien connues, dont l’application repose sur l’existence d’une « infrastructure » politico-militaire secrète ou officielle selon les périodes et les régions. Lire les premières lignes

  p. 211-226
  p. 227-237

Selon Clausewitz, la défense atteint son point critique psychologique quand, après une attente prolongée, la vigilance énervante se relâche. Il semblerait que les États atlantiques aient atteint ce stade. Ce n’est pas avec un grand enthousiasme que l’Ouest décida de réarmer en 1949 et, depuis lors, une lassitude s’est manifestée dans l’effort à accomplir ; la diplomatie soviétique, grâce à son habileté, a réussi à activer ce changement. Les artifices de séduction utilisés par Moscou n’ont malheureusement pas manqué leurs buts. Lire les premières lignes

  p. 238-250
  p. 251-262

La bombe thermonucléaire est-elle destinée à demeurer une arme de destruction massive, frappant indistinctement les combattants et les populations civiles, les belligérants et les neutres, par la dispersion, à dose mortelle, jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres, des résidus de la réaction ? Ou peut-elle devenir, au même titre que la bombe atomique, une arme tactique dont les effets, assurément plus étendus, pourraient néanmoins être déterminés avec assez de précision pour qu’elle soit utilisable dans les opérations terrestres, navales et aériennes ? Lire les premières lignes

  p. 263-273
  p. 274-284
  p. 285-294
  p. 295-301

Chroniques

  p. 302-305
  p. 305-309
  p. 309-314
  p. 314-320

Si les opérations militaires se sont ralenties en Algérie au cours du mois de décembre 1956, par contre, les actes de terrorisme se sont multipliés. Ils ont soit frappé aveuglément et souvent sauvagement la population européenne et musulmane, soit visé des personnalités algériennes de premier plan : c’est ainsi que, le 1er décembre, deux bombes explosaient à Nedroma faisant 25 victimes européennes et musulmanes et 11 blessés ; au milieu du mois, 8 femmes et enfants musulmans étaient trouvés brûlés vifs par les rebelles auprès de Tiaret ; le 25, le Bachaga Aït Ali, président du conseil général d’Alger, était grièvement blessé par un terroriste, et le 28, le président de la Fédération des maires d’Algérie, M. Amédée Froger, était assassiné en plein centre d’Alger. Lire la suite

  p. 320-321

Bibliographie

Juan Ramon Jimenez : Platero et moi  ; Éditions Seghers, 1956 ; 146 pages - R. Bt.

Voici l’œuvre la plus connue du dernier prix Nobel de littérature. Platera, c’est un âne, un âne amical, compréhensif et doux. N’est-il pas aussi comme le double du poète, un témoin qui approuve, un confident qui fait écho ? Lire la suite

  p. 322-323

Romain Gary : Les racines du ciel  ; Éditions Gallimard, 1956 ; 448 pages - R. Bt.

Ce roman a obtenu le prix Goncourt 1956. Il a par conséquent été l’objet de multiples présentations, critiques, louanges, etc. On connaît le thème : un Français, Morel, est parti en guerre, en Afrique équatoriale française (AEF), contre les tueurs d’éléphants. À son aventure se lie, en dehors de sa volonté, un mouvement nationaliste local. Très rapidement on ne sait plus si les « éléphants » sont l’objet même de sa croisade ou s’ils sont un symbole complexe : celui de la liberté, de la beauté de la vie, de la nature, du droit des peuples, etc. L’auteur dit d’ailleurs : « Je crois à la liberté individuelle, à la tolérance et aux droits de l’homme. Il se peut qu’il s’agisse, là aussi, d’éléphants démodés et anachroniques… » Il n’oublie pas qu’il a « répondu jadis à un appel célèbre contre l’abdication et le désespoir » et il pense que de Gaulle défendait peut-être, lui aussi, « des éléphants ». Lire la suite

  p. 323-323

Armand Lanoux : Le commandant Watrin  ; Éditions Julliard, 1956 ; 334 pages - R. Bt.

En un triptyque de trois « nuits », situées entre 1940 et 1942, se déroule le drame de deux consciences. L’une, est celle du commandant Watrin, vieux et héroïque soldat de métier, animé par la foi du devoir. L’autre est celle du lieutenant Soubeyrac, réserviste, instituteur de son état et résolument pacifiste. Les deux hommes s’opposent d’abord. Soubeyrac ne voit dans la rudesse de son chef qu’absence de sensibilité en général et haine à son endroit. Mais un événement dramatique fait naître un trouble et des incertitudes dans la pensée du lieutenant : d’inattendues lumières semblent éclairer l’âme du commandant. Lui-même sent monter en lui des sentiments plus nuancés : jusqu’ici il avait voulu faire la guerre sans son revolver d’ordonnance, maintenant il l’emporte avec lui. Le comportement de Watrin, durant la confusion de la défaite, rapproche les deux hommes. Lire la suite

  p. 324-324

Pierre Teilhard de Chardin / Claude Tresmontant / Pierre Teilhard de Chardin / Werner Wolff : Le phénomène humain / Introduction à la pensée de Teilhard de Chardin / Lettres de voyages / Naissance du monde  ; Éditions du Seuil, 1956 ; 350 pages / Éditions du Seuil, 1956 ; 350 pages / Éditions Bernard Grasset, 1956 ; 230 pages / Société Française du Livre, 1956 ; 400 pages

Deux visions du monde et de la création Lire la suite

  p. 324-328

Revue Défense Nationale - Février 1957 - n° 144

Revue Défense Nationale - Février 1957 - n° 144

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Février 1957 - n° 144

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