Mai 1955 - n° 125

Armes nouvelles

Les mobiles qui ont poussé et qui poussent, les hommes vers la recherche scientifique, c’est-à-dire qui leur font s’efforcer de connaître et d’utiliser les phénomènes de la nature, sont très divers. Il y a la curiosité qu’ils éprouvent devant les énigmes qui nous entourent et la joie d’en trouver la solution, il y a le désir de se servir de la connaissance des lois naturelles pour améliorer les conditions de leur vie quotidienne, pour la rendre plus aisée, plus agréable ou moins périlleuse. Mais, de tout temps, il y a eu aussi le souci qu’a tout homme de se défendre contre les dangers qui le menacent, contre les attaques dont il peut être l’objet, notamment de la part de ses congénères. Il faut bien dire que souvent le perfectionnement des armes a eu pour but de faciliter l’attaque plutôt que la défense, car les sentiments agressifs sont malheureusement assez spontanés dans le cœur humain. Si, du point de vue moral, le désir de se défendre apparaît comme légitime et celui d’attaquer comme condamnable, on ne peut cependant séparer l’attaque de la défense parce qu’elles utilisent presque toujours les mêmes armes et que le meilleur moyen de se défendre est souvent de contre-attaquer. Lire les premières lignes

  p. 507-511
  p. 512-524
  p. 525-535
  p. 536-548
  p. 549-557
  p. 558-575
  p. 576-591
  p. 592-602

Puissance de destruction et moyen de véhiculer le feu ont longtemps formé une combinaison dont les deux termes évoluaient presque parallèlement en fonction de progrès techniques relativement lents et affectant tantôt le véhicule et tantôt l’explosif. L’aviation accentua considérablement la part du véhicule et, jusqu’à Hiroshima, la deuxième guerre mondiale aboutit à une relation nouvelle entre les deux termes de la combinaison. Sous ses formes initiales, la bombe atomique vient de bouleverser de fond en comble ces données en accroissant quasi démesurément la part de l’explosif. Avec ses récents développements, obus 280mm, tête explosive d’engin, ou bombe miniature, elle va jusqu’à banaliser le véhicule qui la transporte. Lire les premières lignes

  p. 603-613

Le lancement du Forrestal, le plus grand navire de guerre de tous les temps, survient à un moment où les marines ne pouvaient éluder plus longtemps la discussion sur les conséquences aéronavales de la mise en service, aux États-Unis comme en U. R. S. S., des bombes thermonucléaires. Lire les premières lignes

  p. 614-622
  p. 623-637
  p. 638-641

Bibliographie

Jean Thibaud : Vie et transmutation des atomes  ; Éditions Albin Michel, 1947 ; 290 pages - R. Bt.

M. Jean Thibaud, professeur à la Faculté des Sciences de Lyon et directeur de l’Institut de Physique atomique, nous présente une quatrième édition de cet ouvrage magistral, dont la caractéristique est d’être à la fois un manuel d’initiation à la connaissance de la science atomique et un traité comportant d’appréciables développements sur la vie et les avatars des atomes. L’auteur met surtout l’accent sur les travaux de laboratoire et les expériences réalisées à l’Institut de physique atomique qu’il dirige. Ainsi, ce traité de physique est-il à la fois illustré, expérimental et vivant. Lire la suite

  p. 642-642

Jean Thibaud : Énergie atomique et l’Univers  ; Éditions Albin Michel, 1945 ; 342 pages - R. Bt.

C’est le prolongement de Vie et transformation de l’atome que nous offre ici M. Jean Thibaud, en s’efforçant de nous initier aux étranges propriétés des noyaux d’atome. Mais ce sont aussi de pénétrantes méditations philosophiques qu’il nous présente sur certaines formes nouvelles de pensée, dont certaines méthodes d’expérimentation sont la manifestation, et qui nous font accéder aux concepts de l’indéterminisme de l’atome, de la courbure de l’Espace, de la mécanique ondulatoire. Tout en philosophant et en continuant d’exposer de nombreuses expériences, l’auteur nous fait part d’une « Enquête sur le Réel » : à l’occasion d’une incursion dans la biologie il décrit le microscope électronique qui nous révèle les aspects des virus-protéines, point extrême où la matière devient vie ; à propos des radioéléments, il ne manque pas de nous indiquer comment on emploie les isotopes comme indicateurs pour la détermination des réactions chimiques les plus délicates de l’organisme humains, etc. Lire la suite

  p. 642-643

Théo Kahan et Claude Magnan : L’énergie atomique et ses applications  ; Éditions Albin Michel, 1949 ; 261 pages

L’ouvrage débute par un résumé général de nos connaissances sur la constitution atomique ou moléculaire de la matière, la classification des éléments, la structure granulaire de l’électricité et de la lumière, la mécanique ondulatoire, etc. Lire la suite

  p. 643-643

Henry D. Smyth : L’énergie atomique et son utilisation militaire. Documents officiels : Rapports britanniques et US  ; (traduit par Maurice E. Nahmias) Éditions de la Revue d’optique théorique et instrumentale, 1946 ; 297 pages

La première partie est un rappel de l’état des connaissances en 1939 touchant, le phénomène de la fission. Lire la suite

  p. 643-643

Maurice E. Nahmias : Libération et exploitation de l’énergie nucléaire  ; Éditions Larousse, 1953 ; 302 pages

Les premiers chapitres exposent l’évolution des conceptions sur la structure de la matière et l’état actuel de nos connaissances dans ce domaine. Lire la suite

  p. 643-644

Général Pierre-Élie Jacquot : La stratégie périphérique devant la bombe atomique  ; Éditions Gallimard, 1954 ; 230 pages - R. Bt.

Le général Jacquot montre le caractère menaçant – et vain – de la stratégie périphérique. Il prétend qu’elle prend la forme d’un argument destiné à présenter insidieusement une certaine stratégie générale prudente et inefficace. Lire la suite

  p. 644-644

Revue Défense Nationale - Mai 1955 - n° 125

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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